Une charte égalité hommes-femmes en préparation

Une charte égalité hommes-femmes en préparation

10 mars 2020

Société

Des délégations des trois provinces se sont rejointes pour la Journée internationale des droits des femmes organisée par le secteur de la condition féminine du gouvernement.

Des délégations des trois provinces se sont rejointes pour la Journée internationale des droits des femmes organisée par le secteur de la condition féminine du gouvernement.

La 15e Journée internationale des droits des femmes en Nouvelle-Calédonie s’est tenue le 7 mars, à l’initiative du gouvernement et de ses partenaires. Avec comme projet phare, l'élaboration participative d'une charte pour l’égalité hommes-femmes.

« Nos cœurs de femmes battent aujourd’hui à l'unisson pour un même leimotiv : "Je suis de la génération égalité !" Levons-nous pour nos droits et pour que l'égalité hommes-femmes devienne  une réalité ! », a déclaré Valentine Eurisouké devant l'assemblée réunie au centre culturel Tjibaou. La membre du gouvernement, en charge de la condition féminine, se tenait aux côtés d'Isabelle Champmoreau, au titre de l'enseignement et de la lutte contre les violences intrafamiliales, pour « porter la promesse du président et de l'ensemble des membres du gouvernement » dans cette lutte qui est avant tout une question de « diginité humaine ». « Ma volonté est de poursuivre ce combat initié par Déwé Gorodey », a ajouté Valentine Eurisouké qui a repris le secteur de l’ancienne membre de l’exécutif.

 

 

Valentine Eurisouké a aussi évoqué le « projet de loi du pays pour l’égalité professionnelle » qui est en cours.

Valentine Eurisouké a aussi évoqué le « projet de loi du pays pour l’égalité professionnelle » qui est en cours.

 

 

 

Éducation à l’égalité à l’école

Isabelle Champmoreau a longuement insisté sur le rôle des politiques éducatives. « Il faut agir collectivement pour l'égalité des droits et en premier lieu à l'école ». La membre du gouvernement a évoqué les mesures prises en marge du Grenelle contre les violences conjugales de novembre 2019 et qui doit donner lieu à un comité de suivi fin mars. « À l’image du comité 3E (Éducation à l’égalité à l'école) visant à installer une véritable égalité filles-garçons qui repose sur trois fondamentaux : une égalité de droit, de devoir et de dignité. Il ne s’agit pas de mettre les filles et les garçons en rivalité mais au contraire de réaffirmer leurs différences et de s’en nourrir pour les aider à grandir ensemble dans une bienveillante complémentarité. L’idée est d’offrir à chacune et à chacun les mêmes opportunités et d’encourager la mixité des filières en neutralisant les stéréotypes sexistes. Notre école calédonienne porte nos valeurs républicaines et océaniennes de liberté, d’égalité et de fraternité ». Ce dispositif, déjà déployé dans les collèges et les lycées, doit être étendu aux écoles primaires volontaires.

 

 

« Les pays ayant une meilleure égalité hommes-femmes ont une meilleure croissance », a rappelé Isabelle Champmoreau.

« Les pays ayant une meilleure égalité hommes-femmes ont une meilleure croissance », a rappelé Isabelle Champmoreau.

 

 

 

Contributions

Au cours de la matinée, les participant(e)s  ont pu découvrir les dernières données issues de l’Observatoire de la condition féminine en Nouvelle-Calédonie, ainsi que les résultats d’une étude sur le projet de charte égalité hommes-femmes. Des éléments que le public était invité à compléter et à enrichir de leurs propres contributions afin que la charte, qui doit être présentée d’ici le mois d’octobre, soit largement partagée par toutes et par tous. Un exercice auquel l’assemblée s’est volontiers prêtée.

 

 

Congrès, gouvernement, provinces… Toutes les institutions étaient réunies pour cette journée.

Congrès, gouvernement, provinces… Toutes les institutions étaient réunies pour cette journée.

 

 

Les thématiques de la charte

La charte pour l’égalité hommes-femmes en Nouvelle-Calédonie portée par le secteur de la condition féminine du gouvernement portera sur les thèmes suivants :

  • l’accès à l’emploi et aux postes à responsabilités, 
  • le manque de représentation des femmes dans les institutions publiques et coutumières, 
  • l’accès au foncier en terres coutumières en faveur de l’autonomisation des femmes, 
  • les inégalités salariales, 
  • les violences conjugales et les discriminations faites aux femmes, 
  • le partage des tâches à la maison, 
  • les stéréotypes sexistes.

Par ailleurs, d’autres thèmes seront proposés après une large concertation qui sera menée auprès des conseils, fédérations et associations de femmes.

 

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