Le solaire thermique pour tous

Le solaire thermique pour tous

10 mai 2019

Environnement et énergie

Les signataires du contrat de compétitivité de la filière du solaire thermique : Xavier Benoist (FINC), Nina Julié (ACE), le président du gouvernement Philippe Germain et Nathalie Klein (Synergie).

Les signataires du contrat de compétitivité de la filière du solaire thermique : Xavier Benoist (FINC), Nina Julié (ACE), le président du gouvernement Philippe Germain et Nathalie Klein (Synergie).

Un contrat de compétitivité a été signé le 9 mai au gouvernement pour les acteurs du solaire thermique. La finalité de cet accord est de relancer la filière, notamment en rendant les chauffe-eau solaires plus abordables grâce à de nouveaux modes de financement.

Avec à peine un tiers des logements équipé d’un chauffe-eau solaire, le potentiel de développement de la filière solaire thermique est très important. Seulement, même si le coût moyen de l’équipement a largement diminué ces dix dernières années – passant de 450 000 à 330 000 francs –, cet achat reste un investissement conséquent pour la plupart des ménages. Il est pourtant le système de production d’eau chaude le plus rentable au bout de cinq ans. D’où la volonté de donner un « coup de pouce » aux professionnels du secteur, ainsi qu’aux consommateurs. Le gouvernement a donc confié au cluster Synergie, qui regroupe 45 entreprises dans le domaine de l’énergie, une mission de structuration de la filière. Les deux années de travaux et d’échanges entre toutes les parties prenantes (entreprises, collectivités, financeurs, chambres consulaires…) ont permis d’aboutir à un contrat, soit un ensemble d’engagements réciproques afin d’accompagner le développement et le déploiement du chauffe-eau solaire en Nouvelle-Calédonie.

Nouveaux prêts

« Le premier objectif de ce contrat est de rendre cet outil plus accessible aux particuliers notamment pour équiper les maisons individuelles », souligne le président du gouvernement, Philippe Germain. Pour cela, un nouveau dispositif de financement est à l’étude. Celui-ci s’appuierait sur un partenariat entre l’Agence calédonienne de l’énergie (ACE), les gestionnaires de réseaux électriques, EEC et Enercal, et l’Agence française de développement (AFD), pour mettre en place des prêts à faible taux qui seraient proposés par ACE aux particuliers. « Le remboursement de l’investissement se ferait de manière échelonnée, par le biais des factures d’électricité, avec des mensualités proches de l’économie générée par rapport à l’usage d’un chauffe-eau électrique afin de ne pas impacter le budget des ménages », explique Nina Julié, présidente d’ACE.

Transition énergétique

Nathalie Klein, présidente de Synergie, compte sur ces nouveaux modes de financement pour « faciliter l’accès à cette technologie à l’ensemble de la population et ainsi contribuer à la volonté portée par les institutions en matière d’économie et d’efficacité énergétique ». En projetant d’équiper 50 % du parc résidentiel existant d’ici à 2030 et de favoriser le recours à la production d’eau chaude solaire dans les secteurs hôteliers, industriels et tertiaires, la Nouvelle-Calédonie  entend aussi répondre aux objectifs fixés dans son Schéma pour la transition énergétique. Ce nouvel élan doit enfin « donner la possibilité aux entreprises calédoniennes de faire rayonner leur savoir-faire dans la région en développant l’export », souhaite Philippe Germain en s’adressant aux acteurs de la filière.   

Tous les partenaires étaient présents : Dimenc, CCI, Ademe, AFD, entreprises membres du cluster Synergie…

Tous les partenaires étaient présents : Dimenc, CCI, Ademe, AFD, entreprises membres du cluster Synergie…

 

Le solaire thermique en chiffres
La filière représentait en 2016 :

  • 31 sociétés,
  • 80 emplois directs,
  • un chiffre d’affaires de 1,139 milliard de francs.

21 000 logements sont équipés en chauffe-eau solaires (source ISEE).

 

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