Travaux sur les politiques culturelles du Pacifique
Du 2 au 4 mai 2017, s'est tenu un séminaire sur le développement culturel organisé conjointement par la CPS et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. L'occasion pour les pays invités de partager leurs expériences et d'évaluer les priorités au niveau régional.
Les directeurs de la culture de Tuvalu, Tonga, Fidji, Kiribati, Samoa et des Îles Salomon ont été conviés à ces séances de travail, aux côtés de représentants du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, de ses établissements publics culturels (centre culturel Tjibaou, Académie des langues kanak, bibliothèque Bernheim, Institut d'archéologie, conservatoire de musique et de danse) et des provinces. Pendant les deux premières journées, les participants ont tenté de faire le point sur l'état d'avancement des politiques culturelles dans la région en vue d'en tirer des enseignements pour les uns et les autres.
Théorie du changement
« Des pays qui ont finalisé leurs travaux, comme Tonga et les Îles Salomon, ont présenté leurs méthodes d’élaboration pour que les autres îles s'en inspirent, explique Astrid Gopoea, conseillère de Déwé Gorodey, membre du gouvernement en charge notamment de la culture. Ces échanges permettent d’apporter de nouveaux outils. » À l’image de la "théorie du changement" qui est une méthodologie de planification stratégique. Les pays souhaitent se l’approprier pour concevoir et mettre en œuvre leur politique culturelle avec des progrès significatifs. « Un autre constat est ressorti pour la Nouvelle-Calédonie : le manque de statistiques qualitatives et quantitatives au niveau culturel. » L’objectif étant de définir une politique à long terme dans ce secteur en partenariat avec les provinces qui partagent la compétence culture.
Stratégie culturelle pour le Pacifique
Le dernier jour de la rencontre a été, quant à lui, consacré à la stratégie culturelle régionale définie pour la période 2010-2020 sous l'égide du Conseil des arts et de la culture du Pacifique. Cette feuille de route commune, qui vise notamment à favoriser le développement de politique publique culturelle dans chaque pays membre de la Communauté du Pacifique, a fait l'objet d'une évaluation à mi-parcours et de nouvelles priorités ont été fixées. « L’idée est d’abord inscrire la culture dans d’autres politiques publiques, comme celles du développement économique et social ou de l’éducation car c’est une question transversale. Il faut également mieux prendre en compte l’industrie culturelle et communiquer davantage sur notre stratégie pour que les pays de la région en prennent tous connaissance », détaille Adi Meretui Ratunabuabua, la représentante de Fidji qui préside les travaux.
