Prêt pour la saison cyclonique
À quoi s’attendre pour la saison cyclonique 2019-2020 ? Météo France Nouvelle-Calédonie a, comme chaque année à cette période, dressé les grandes tendances. Avec un rappel des consignes, en lien avec la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), pour se tenir bien informé en cas de phénomènes.
Une tendance ni Niño, ni Niña pour cette saison, mais une situation neutre qui a incité le service de la météorologie à observer d’autres facteurs pouvant influencer le climat calédonien. Par exemple, du côté de l’océan Indien où l’on relève « des anomalies de températures de la surface de la mer avec des eaux plus froides à l’est », signale Alexandre Peltier, responsable de la division climatologie à Météo France Nouvelle-Calédonie. Ce qui expliquerait les conditions de sécheresse actuelles au Nord de l’Australie et sur notre territoire. « Pour la période de décembre à février, les pluies devraient être moins fréquentes et moins abondantes que la normale, poursuit le météorologue, avec des températures conformes aux normales saisonnières, voire une peu plus chaudes ». Quant à l’activité cyclonique 2019-2020, « elle devrait être aussi importante que d’habitude », en sachant qu’en Nouvelle-Calédonie, cette activité demeure statistiquement l’une des plus élevées du Pacifique Sud. « Le risque de phénomènes devrait être tout de même réduit en décembre – du fait des conditions observées sur l’océan Indien – et la saison devrait plutôt se décaler de janvier à mars », indique Alexandre Peltier, toujours avec prudence.
Phénomènes destructeurs
Toutefois, au Nord-Est du Vanuatu, autre point chaud de la région, la saison a déjà commencé avec le cyclone tropical Rita, baptisé le 24 novembre. Comme c’est le cas dès qu’un phénomène entre dans notre zone d’avertissement, le service de la météorologie publie un bulletin « info cyclone » sur le site meteo.nc plusieurs fois par jour selon la menace. « Lorsque l’alerte cyclonique 2 est en cours, ce bulletin est mis à jour toutes les trois heures », précise Gabrielle Castella, chef de la division des prévisions.
Qu’on les appelle cyclones dans le Pacifique Sud, typhons dans le Pacifique Nord ou ouragans dans l’Atlantique Nord, « ces phénomènes atmosphériques restent les plus destructeurs sur Terre », rappelle la prévisionniste. « Les décisions d’alerte cyclonique (pré-alerte, alerte 1, 2 et phase de sauvegarde, ndlr) sont prises de manière collégiale, sur la base des prévisions météorologiques, par le gouvernement, les provinces et les maires des communes », insiste Danilo Guépy, directeur de la DSCGR. Depuis l’année dernière, la direction diffuse un outil qui permet de visualiser en un coup d’œil sur une carte les différents niveaux d’alertes en cours en Calédonie.
Se préparer
Selon le bulletin d’activité cyclonique du 3 décembre, également disponible sur le site meteo.nc, il n’y a aucun risque de formation d’une dépression tropicale modérée sur le bassin au cours des sept prochains jours. « C’est la bonne période pour se préparer en consultant les consignes cycloniques disponibles sur le site de la DSCGR, en élaguant les arbres, en prévoyant un stock de bougies et de piles pour les appareils de radio, note Olivier Ciry de la DSCGR, qui met également en garde contre les feux de forêts sévissant actuellement. « Si des dizaines de milliers d’hectares de forêt continuent à brûler chaque année, les cyclones, qu’ils soient de catégorie modérée ou forte, auront des impacts de plus en plus catastrophiques. Lorsque le couvert végétal disparaît, le risque de glissements de terrain augmente en cas de gros épisodes pluvieux ».
Toute l’info sur Facebook
Météo France Nouvelle-Calédonie vient de lancer sa page Facebook sur laquelle le service communique toute l’information relative à l’activité cyclonique : bulletin quotidien et bulletin « info cyclone » lorsque l’alerte cyclonique est activée, avec la carte de trajectoire du phénomène et les niveaux d’alerte. N’hésitez pas à vous abonner à cette page et à partager pour diffuser l’information au plus grand nombre !
Les noms des prochains phénomènes
S’ils sont observés par le centre météorologique régional spécialisé de Nandi (Fidji), les phénomènes seront baptisés Saraï, Tino, Uesi ou Vicky. S’ils le sont par celui de Brisbane en Australie, ce sera Veronica, Wallace ou Anicka.