Exercice de sécurité à la SLN
Les sirènes d'alerte à la population ont retenti dans la nuit du 3 au 4 décembre sur le site de la SLN à Doniambo. C’était pour les besoins d'un exercice de terrain mené par la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques afin de tester l'organisation des secours publics en cas d'accident majeur.
Après Vale Nouvelle-Calédonie il y a quelques mois, c'était au tour de la SLN de répondre à l'obligation du gouvernement en participant à l'exercice de validation de son plan particulier d'intervention (PPI). Ce document définit l’organisation des secours publics dans l’hypothèse où un sinistre ou ses conséquences menaceraient de sortir des limites de l’établissement concerné. L'objectif est d’assurer la protection générale des populations. Tous les sites classés à haut risque doivent s'y conformer d'autant plus s'ils sont, comme l'usine de Doniambo, situés dans une zone fortement urbanisée.
À la SLN, le scénario imaginé était le déclenchement d'un feu dans une cuve d'hydrocarbure avec un phénomène explosif. Le poste de sûreté de l’industriel ne pouvant maîtriser l’incendie en interne, les secours publics devaient prendre le relais. Cet exercice a mobilisé plus de 90 personnes pour assurer les différentes actions prévues dans le plan. Le centre de secours de Nouméa a par exemple déclenché des moyens d'extinction fictifs, tandis que les forces de l'ordre ont déployé des barrages filtrants pour simuler le blocage des routes aux endroits stratégiques. L'évacuation de la population a elle aussi été jouée. Pour coordonner les opérations et les secours sur le terrain, le poste de commandement a été installé au centre opérationnel gouvernemental situé au siège de la direction de la Sécurité civile. L'exercice s'est achevé vers 1 heure de matin par un débriefing à chaud. Viendra ensuite le temps de l'analyse approfondie, quelques jours après l’exercice, afin d'en établir le bilan et d'apporter les améliorations nécessaires au PPI.