Mobilisés pour la mobilité de tous

Le quatrième forum de la Mobilité a eu lieu lundi 12 septembre 2016. Il s’inscrit dans le cadre de la semaine européenne de la Mobilité, relayée en Nouvelle-Calédonie du 10 au 18 septembre.

Le quatrième forum de la Mobilité a eu lieu lundi 12 septembre 2016. Il s’inscrit dans le cadre de la semaine européenne de la Mobilité, relayée en Nouvelle-Calédonie du 10 au 18 septembre.

Le forum de la Mobilité 2016 a eu lieu lundi, à Nouméa, sur le thème « Conduire le changement ». La quatrième édition de ce rendez-vous des acteurs privés, publics et associatifs, des secteurs du transport et de la mobilité, a enregistré une fréquentation record, avec plus de 130 participants.

« L’organisation annuelle de cet espace d’échanges témoigne de la volonté du gouvernement de rapprocher ses actions des réalités et des préoccupations du quotidien de nos populations », a rappelé Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement en charge notamment des transports, lors de son discours d’ouverture. En effet, cette année encore, le forum de la Mobilité a permis de fédérer la communauté des acteurs des transports et de la mobilité, en soulignant les changements amorcés dans ce secteur. Des changements visibles à travers de grands projets structurants, comme Néobus par exemple, ou des projets cruciaux comme les études en cours pour la création de délégations de services publics dans les secteurs aériens ou maritimes.

D’une problématique transversale

La transversalité de la question de la mobilité, traitée lors du précédent forum , a de nouveau été mise en lumière au travers des schémas sectoriels tels que le projet éducatif, le plan de santé Do Kamo, le schéma pour la transition énergétique ou encore le schéma handicap et dépendance. Christian Menvielle, chef de projet transport et de la mobilité au service de l’aménagement et de la planification du gouvernement, a souligné notamment « l’épineux dossier du transport scolaire » pour le secteur éducatif, « la dimension pollution » pour le domaine énergétique, « l’accès aux soins » pour le domaine de la santé, et l’adaptation des transports en direction des personnes à mobilité réduite. L’expression de cette transversalité de la question du transport confirme une fois de plus la nécessité d’une plus grande cohérence entre les différents schémas.

 

De gauche à droite, Christian Menvielle, chef de projet transport et mobilité au service de l’aménagement et de la mobilité du gouvernement, Isabelle Virem, référente schéma handicap et dépendance, Virginie Garrel, référente schéma pour la transition éner

De gauche à droite, Christian Menvielle, chef de projet transport et mobilité au service de l’aménagement et de la mobilité du gouvernement, Isabelle Virem, référente schéma handicap et dépendance, Virginie Garrel, référente schéma pour la transition énergétique, Claude Constans, référent projet éducatif, Claude Gambey, référent plan de santé Do Kamo.

 

 

Conduire le changement

Outre les études en cours sur la gouvernance et l’agence de financement dédiées au secteur, la thématique du changement a aussi été abordée au cours d’ateliers de travail qui proposaient de s’interroger sur « Qui transporter, où et dans quel contexte ? », plutôt que sur la traditionnelle entrée « Comment améliorer le transport des usagers ». Une approche nouvelle et pragmatique, qui a permis de mettre en perspective les publics et les territoires qui rencontrent le plus de problèmes de mobilité et d’imaginer des solutions.

« Les scolaires et les personnes à mobilité réduite arrivent sans surprise en tête de liste des publics les moins biens lotis en terme de transport », ont résumé Isabelle Virem, référente du schéma handicap et dépendance au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et Cyril Mestre, du syndicat intercommunal du grand Nouméa (SIGN), lors de la restitution des ateliers. « Les solutions proposées par les participants représentent, quant à elles, des pistes très intéressantes à approfondir. » Le fruit du travail mené dans ces ateliers viendra en effet alimenter les réflexions en cours dans le cadre des différents schémas sectoriels.

Du temps pour confirmer le changement

« Je constate que ce forum a permis une nouvelle fois de rassembler, de partager et de poursuivre les réflexions, a conclu Gilbert Tyuienon pendant son discours de clôture de ce quatrième forum de la Mobilité. Il illustre combien l’optimisation et la mutualisation des moyens sont nécessaires pour mettre en place une politique transport à l’échelle du Pays, capable de satisfaire au mieux les besoins des Calédoniens. Je vous donne rendez-vous dans un an, pour la cinquième édition du forum de la Mobilité. »

Ainsi, a-t-il conclu en citant Socrate : «  Le secret du changement, c’est de  concrétiser toute son énergie non pas à lutter contre le passé, mais à construire l’avenir ».

 

 

Deux ateliers ont été proposés, sur les thèmes « Quelles mobilités pour quels publics ? » et « Quelles mobilités pour quels territoires ? »

Deux ateliers ont été proposés, sur les thèmes « Quelles mobilités pour quels publics ? » et « Quelles mobilités pour quels territoires ? »

 

 

Vers une centrale de mobilité

Le forum de la Mobilité 2016 a également été l’occasion de signer la convention multi partenariale pour la création de la centrale de mobilité de la Nouvelle-Calédonie. Cette plateforme de mutualisation, d’agrégation et de redistribution des informations « transport » du territoire permettra aux voyageurs de préparer leurs trajets en quelques clics. Consultable sur Internet, elle proposera toutes les informations nécessaires (horaires, tarifs, itinéraires, etc.) pour composer, réserver et payer son voyage, quel que soit le/les modes choisis (bus, avion, bateau, co voiturage, etc.).« Ce projet s’inscrit dans le schéma global des transports et de la mobilité de la Nouvelle-Calédonie, a précisé Philippe Germain, président de la Nouvelle-Calédonie. Il fait partie d’un ensemble d’outils que la Nouvelle-Calédonie, en lien avec les provinces, se doit de mettre en œuvre pour améliorer et faciliter l’accès aux différents modes de transports des Calédoniens. » La centrale de mobilité est un outil qui doit contribuer à « répondre de manière durable à la problématique de la mobilité qui représente un frein économique et social, depuis plusieurs années, en Nouvelle-Calédonie. »La convention a été signée par les représentants du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, des compagnies Air Calédonie, Air Calédonie international et Air Loyauté, de la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie, de l’association NC Covoiturage, de SUDILES et des syndicats mixtes des transports urbains et interurbains (SMTU et SMTI).

 

Signature de la convention multi partenariale pour la centrale de mobilité.

Signature de la convention multi partenariale pour la centrale de mobilité.

 

 

Un travail interinstitutionnel

Porté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le forum de la Mobilité 2016 a été organisé par un comité interinstitutionnel réunissant notamment :

  • le service de l’aménagement et de la planification du gouvernement,
  • la direction des Affaires maritimes,
  • la direction de l’Aviation civile,
  • les référents des schémas sectoriels de la Nouvelle-Calédonie (schéma pour la transition énergétique, plan de santé Do Kamo, projet éducatif, plan handicap et dépendance),
  • le SIGN (syndicat intercommunal du grand Nouméa),
  • le SMTU (syndicat mixte des transports urbains),
  • le SMTI (syndicat mixte des transports interurbains),
  • les trois provinces.

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