Un dialogue constructif avec l’Europe

Un dialogue constructif avec l’Europe

15 décembre 2020

Relations extérieures

La Nouvelle-Calédonie a partagé son souhait de « réunir la famille européenne autour d’objectifs économiques communs ».

La Nouvelle-Calédonie a partagé son souhait de « réunir la famille européenne autour d’objectifs économiques communs ».

Le 18e Forum annuel entre l'Union européenne et les pays et territoires d'outre-mer s’est déroulé vendredi matin. Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Thierry Santa, y était représenté par le chef du Service de la coopération et des relations extérieures, François Behue.

Après la Conférence ministérielle de l’Association des pays et territoires d’outre-Mer de l’Union européenne (OCTA) en milieu de semaine dernière, la Nouvelle-Calédonie a participé, le 11 décembre, au 18e Forum UE-PTOM. Cette instance de dialogue réunit les pays et territoires d’outre-mer (PTOM – au nombre de 13 depuis le Brexit) de l’Union européenne, les États membres auxquels ils sont liés et l’Union européenne (UE). Organisés alternativement à Bruxelles ou dans un PTOM, ces deux événements qui avaient réuni les partenaires en Polynésie française en 2019, se sont tenus cette année par visioconférence.

 

Vers un partenariat modernisé

 

Quelques jours après son élection à la tête de l’OCTA, la Nouvelle-Calédonie est intervenue en fin de séance, aux alentours de 6 heures 30 vendredi matin en Nouvelle-Calédonie. Prononcée par le chef du service de coopération régionale et des relations extérieurs (SCRRE), François Behue, au nom du président Santa, et en présence du chef du bureau de l'UE pour les PTOM du Pacifique, Pierre-Henri Hellepute, elle a été l’occasion d’exposer les priorités du mandat calédonien pour l’année à venir. « Ce moment doit constituer un nouveau de départ pour le partenariat entre l’UE et les membres de l’OCTA qui viennent d’acter le lancement imminent des travaux de leur stratégie 2021-2027 », a souligné le chef du SCRRE. Sous réserve de la finalisation des négociations, à compter du 1er janvier 2021 la relation UE-PTOM sera effet encadrée par une nouvelle Décision d'association d'outremer. Cette DAO, qui inclura le Groenland, prévoit une enveloppe budgétaire de 500 millions d’euros en faveur des PTOM, pour la période 2021-2027.

 

Des objectifs convergents

 

« En tenant compte des intérêts mutuels de l’UE et de nos territoires, le mandat de la présidence de l’OCTA va concentrer ses efforts du moment sur la reprise économique dans les PTOM, » a annoncé le représentant de la Nouvelle-Calédonie. Un point de vue qui concorde avec celui de la Commissaire européenne en charge des partenariats internationaux. Jutta Urpilainen a, en effet, confirmé partager « la vision d’un avenir plus vert, plus inclusif et plus durable qui nous permettra de faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Notre coopération sur la période 2021-2027 s’attachera à renforcer la résilience des PTOM, en s’appuyant sur nos priorités communes : le Pacte vert, la digitalisation, la croissance, les emplois et l’éducation ».

Les secteurs prioritaires des prochaines enveloppes territoriales et régionales, qui seront déterminés précisément en 2021, s’inscriront donc dans le droit fil des orientations définies par la Commission européenne.

 

 

Un appui financier pour répondre à la crise sanitaire

Afin d’aider la Nouvelle-Calédonie à lutter contre le Covid-19, la Commission européenne a permis, en 2020, le décaissement accéléré de la 4e tranche du Fonds européen de développement en faveur de l’emploi et de l’insertion, et a accordé une aide additionnelle exceptionnelle de 850 000 euros. Elle a aussi réorienté 10 millions d’euros dans le programme thématique « tous PTOM » qui devrait démarrer en 2021.

Par ailleurs, face aux impacts sur le secteur privé, une facilité dédiée aux intermédiaires financiers locaux de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française a été mise en place par la Banque européenne d'investissement (BEI) pour un montant total de près de 36 millions d’euros. À travers ce dispositif, les banques locales peuvent accéder à des sources de financement externes complémentaires. La Banque calédonienne d’investissement (BCI), qui a déjà bénéficié par le passé de ce type de soutien, a renouvelé son intérêt pour cet outil d’accompagnement des très petites entreprises et des entrepreneurs individuels, en particulier en brousse et dans les îles.

 

 

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