Handicap : une politique volontariste pour l’égalité des droits

Handicap : une politique volontariste pour l’égalité des droits

17 février 2020

Société Santé et social

« Il faut partager notre expérience avec celles des autres pays et territoires de la région », a déclaré Isabelle Champmoreau aux côtés de Richard Fournier, président du Collectif Handicaps.

« Il faut partager notre expérience avec celles des autres pays et territoires de la région », a déclaré Isabelle Champmoreau aux côtés de Richard Fournier, président du Collectif Handicaps.

Le Forum Pacifique des personnes handicapées et le Collectif Handicaps Nouvelle-Calédonie ont organisé, avec le soutien du gouvernement, une semaine de formation sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Ses travaux ont été restitués en présence d’Isabelle Champmoreau, membre de l’exécutif en charge du handicap.

Au cours de la dernière décennie, dans nombre de pays, d’importants progrès ont été réalisés en matière de sensibilisation, de reconnaissance des droits des personnes handicapées et d'engagement entre les gouvernements et les organisations de personnes handicapées. Toutefois, comme le souligne un rapport régional du Forum Pacifique des personnes handicapées, les États membres peinent à passer de la reconnaissance de ces droits à la mise en place de cadres juridiques et réglementaires efficaces.

Des droits humains fondamentaux

D’où l’importance d’appliquer la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), une convention internationale destinée à « promouvoir, protéger et assurer » la dignité, l'égalité devant la loi, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes avec des handicaps en tous genres. Son objectif est la pleine jouissance des droits humains fondamentaux par les personnes handicapées et leur participation active à la vie politique, économique, sociale et culturelle. Adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 13 décembre 2006, cette convention est entrée en vigueur le 3 mai 2008.
Au 25 novembre 2019, 163 pays l'ont signée, dont la France et l'Union européenne.

Vers une Nouvelle-Calédonie inclusive en 2030

Pour s’intégrer dans cette dynamique, la Nouvelle-Calédonie organise, cette année, deux sessions de formation. La première a eu lieu la semaine dernière sous forme d’ateliers. Elle a porté sur la compréhension de la CDPH et les politiques publiques inclusives. Ses travaux ont été restitués, vendredi 14 février, aux membres du collectif Handicaps, puis aux représentants techniques des autorités publiques concernées. La seconde session se déroulera en novembre. Ella aura trait à la définition d’une stratégie vers une Nouvelle-Calédonie inclusive en 2030.

Mener une politique volontariste

La restitution de ces premiers ateliers a été présentée à l’auditorium de la province Sud, vendredi 14 février, en présence d’Isabelle Champmoreau. La membre du gouvernement en charge du handicap a salué le travail d’Alexandre Côte, expert en politique inclusive des personnes en situation de handicap et cofondateur du Centre pour les politiques inclusives (CPI) qui a animé ces journées. « Au cours de ces ateliers, a-t-il expliqué, des personnes avec des handicaps différents ont échangé, et se sont donné  le droit de se poser des questions à partir de cette convention. Ces rencontres ont reflété la diversité de la Nouvelle-Calédonie. La taille du pays peut être un atout pour l’innovation sociale car ici, vous n’avez pas la lourdeur administrative que l’on peut trouver dans les grands pays. »
Face à un auditoire attentif composé essentiellement de représentants du monde associatif et institutionnel, Isabelle Champmoreau a insisté sur la volonté du gouvernement de mener une politique volontariste d’égalité des droits. « Après dix ans de mise en œuvre des lois calédoniennes sur le handicap, a déclaré la membre du gouvernement, nous arrivons à une période charnière. L’occasion de faire un bilan avec tous les partenaires afin d’œuvrer pour une société calédonienne plus inclusive. »

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