Place au déblaiement

Place au déblaiement

18 février 2016

Santé et social

Place au déblaiement

Ce jeudi 18 février à 7 h 30, seulement deux semaines après l’incendie qui a ravagé une zone commerciale de Ducos, les opérations de déblaiement ont pu commencer. Une performance due à un travail collectif de qualité, piloté par le gouvernement. Objectif aujourd’hui : que les entreprises voisines puissent reprendre leurs activités le plus rapidement possible.

Direction de la Sécurité civile, propriétaire des magasins sinistrés, collectivités… deux semaines après l’incendie qui a ravagé un site commercial de Ducos Industriel, tous se félicitent du travail effectué par les sapeurs-pompiers puis la cellule de coordination mise en place par le gouvernement, et du partenariat entre les différents acteurs sur le terrain. Cette belle réactivité a permis de réduire considérablement les délais en vigueur en pareille circonstance et d’éviter des conséquences plus dommageables. Secrétaire général du gouvernement, Alain Marc salue la performance d’autant plus méritoire que les opérations s’annonçaient « d’une grande complexité pour de nombreuses raisons : imbrication des activités économiques, protocoles réglementaires liés au risque de présence d’amiante, multiplicité des intervenants du public et du privé… ». Directeur de la Sécurité civile, Éric Backès rappelle que l’ensemble des risques sanitaires ont été maîtrisés, et les populations mises en sécurité. L’amiante d’abord. « Les éléments de bardage en fibrociment et les dalles de sol qui en contenaient ont été pulvérisés d’eau et d’une solution à base de résine polymère afin d’agglomérer les fibres. Et toutes les analyses ont conclu à l’absence d’amiante atmosphérique. » La prolifération des rats et des moustiques, ensuite, et avec eux leur cortège de risques épidémiologiques. Également écartée, suite à des actions préventives et curatives : pièges à rats, appâts empoisonnés, épandage de produits anti-moustiques…

Une « soupe détritique » à amalgamer

Autre nuisance, sans doute la pire, les émanations pestilentielles qui accompagnent la putréfaction de 900 tonnes de marchandises. Grâce à la baisse du thermomètre et l’installation d’un système destiné à neutraliser les odeurs, les choses s’améliorent lentement. Ce jeudi, le chantier de déblaiement a pu commencer. Priorité aux structures menaçant de s’écrouler. La pulvérisation massive d’eau a entraîné un lessivage des sols et des matières calcinées, carbonées, chimiques et organiques. Depuis la découverte, mardi 9 février, de milliers de poissons morts dans l’anse Uaré, « 20 000 litres d’eaux stagnantes ont été pompés et sont stockés dans des conteneurs étanches dans l’attente d’un traitement approprié », indique Vincent Mary, de la province Sud. Brassés avec les eaux pluviales et les eaux d’extinction de l’incendie, les déchets alimentaires très dégradés forment désormais une sorte de « soupe détritique ». Pour être acceptés à l’ISD de Gadji, ils seront amalgamés à de la terre végétale afin d’atteindre une siccité minimale. Quant aux déchets amiantés issus des décombres, ils subiront un traitement particulier avant leur exportation vers la Nouvelle-Zélande. « Nous estimons à huit semaines le temps nécessaire à l’évacuation des déchets d’amiante et la décontamination totale du site », explique Olivier Le Scanf, de la société Kawana qui devrait s’équiper d’un drone pour suivre l’évolution du chantier. (légende) Animée par Alain Marc, secrétaire général du gouvernement, la conférence de presse du jeudi 18 février a réuni Sécurité civile, Ville de Nouméa, province Sud, DASS, DTE, ainsi que le groupe Ballande et le bureau d’études et d’expertise Kawana Conseil.

Animée par Alain Marc, secrétaire général du gouvernement, la conférence de presse du jeudi 18 février a réuni Sécurité civile, Ville de Nouméa, province Sud, DASS, DTE, ainsi que le groupe Ballande et le bureau d’études et d’expertise Kawana Conseil.

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