Des résultats encourageants
Le vice-recteur Jean-Charles Ringard-Flament présentait ce jeudi les résultats aux examens 2016. Mention très bien au baccalauréat technologique et au CAP. Brevet et bac général peuvent mieux faire. Quant au bac professionnel, il doit vite se ressaisir…
Pour Jean-Charles Ringard-Flament, ces chiffres représentent des « résultats témoins » sur le parcours du Projet éducatif calédonien, une « borne » sur le chemin vers la réussite.
« Peut mieux faire », commente le vice-recteur au regard des résultats au DNB pour lequel l’écart se creuse avec la Métropole, mais où le nombre de mentions très bien décrochées progresse de 7 %. Pour la première fois aussi, la province des Îles dépasse la province Sud (86,5 % de réussite contre 81,9 %), une performance essentiellement due aux scores enregistrés dans le privé. La province Nord, elle, reste en retrait avec seulement 69,2 % de réussite. « Cette donnée, en baisse depuis deux ans, est préoccupante. Nous devrons avoir une action ciblée sur les collèges de la province Nord, ce qui permettra de tirer vers le haut l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. »
Côté CAP, le vice-recteur se félicite des bons résultats (sauf dans les filières “carreleur mosaïste” et “métiers de la mode”), une progression de 4,8 points en un an. « Ce diplôme donne à des enfants souvent d’origine modeste un passeport pour l’insertion, il tend une passerelle vers la filière professionnelle. »
Pilotage pour le bac pro et zoom sur la série S du bac général
Pour ce qui concerne le baccalauréat (77,8 % de succès), la baisse de 0,3 % par rapport à 2015 reste « peu significative ». Très bonne performance de la filière technologique, en hausse de 5,6 %, largement supérieure à l’objectif de 3 % assigné par le Projet éducatif. Le bac professionnel affiche en revanche une baisse « inquiétante » de 3,4 %. « Nous devons nous interroger, identifier les trois séries qui présentent les moins bonnes performances, puis demander aux équipes spécifiques et au corps d’inspection de mettre en place un véritable pilotage pour améliorer la situation. »
Le bac général, quant à lui, passe de 85,3 % à 84,5 % de réussite, loin de la Métropole (91,4 %). Là aussi, le vice-recteur préconise un « zoom » particulier, en direction de la série S, l’ancien bac C, une filière prestigieuse en perte de vitesse. Une bonne nouvelle tout de même, près de 40 % des lycéens admis au bac obtiennent une mention, contre 32 % en 2015. Raison pour laquelle Jean-Charles Ringard-Flament insiste sur le fait que « la Nouvelle-Calédonie compte de très bons élèves », tout en rappelant le triptyque gagnant : « promotion-émulation-émancipation ».
Pour finir, le vice-recteur annonce un statu quo pour les BTS, avec un pourcentage en très légère baisse, mais surtout une population de diplômés en hausse significative.
En conformité avec le Projet éducatif
« Nous pouvons être satisfaits des résultats dans leur globalité », estime Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement. D’autant que l’article 17 du Projet éducatif prévoit que « la Nouvelle-Calédonie se fixe comme objectif à l’échéance 2020 de permettre à 75 % d’une classe d’âge d’obtenir le baccalauréat toutes voies confondues ». Rappelons que la charte d’application des orientations de politique éducative de la Nouvelle-Calédonie a été votée par le Congrès le 1er décembre dernier et que 2017 verra la mise en place d’un Observatoire de la réussite éducative.
Les chiffres
* Plutôt que de confronter les taux de réussite calédoniens à ceux de la Métropole, le vice-rectorat a jugé plus « judicieux » de les comparer à ceux enregistrés dans l’académie d’Amiens (Somme), les familles y présentant un profil social très comparable à la situation des ménages calédoniens. Ces chiffres seront également analysés à l’aune de ceux réalisés en Polynésie française. Dans les trois filières du baccalauréat, les taux de réussite y sont largement supérieurs (+ 4,5 % pour le bac général, + 1,9 % pour le bac technologique et + 6,2 % pour le bac pro, pour un total général de + 4,6 %).
Les dates de la rentrée
- 9 janvier : ouverture du vice-rectorat. Une cellule spéciale de rentrée, avec guichet unique et numéro de téléphone dédié (26 62 40), sera installée pour résoudre, avec la plus grande réactivité, tout problème pouvant se poser aux parents d’élèves, chefs d’établissement…
- 1er février : ouverture de tous les établissements
- 10 février : pré-rentrée des enseignants
- 13 février : rentrée des élèves
- du 13 au 17 février : enquête sur les éventuels besoins (en ressources humaines, moyens…)
À ce jour, seulement 15 élèves de 3e sur un total de 4 432 n’ont pas trouvé d’établissement d’accueil, « un score jamais obtenu en matière d’affectation », se réjouit le vice-recteur. D’autre part, 87 % des élèves de 3e ont vu leur vœu 1 exaucé et feront donc leur seconde dans le lycée qu’ils ont choisi.