Plus d’Erasmus+

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25 juin 2019

Éducation et formation Jeunesse et sports

Intervention de Jean-Louis d’Anglebermes lundi, lors de la présentation de la mission.

Intervention de Jean-Louis d’Anglebermes lundi, lors de la présentation de la mission.

Dépasser ses frontières, s’ouvrir à l’autre, acquérir un savoir-faire, gagner en autonomie… les vertus du programme Erasmus+ ne manquent pas. Mais en Nouvelle-Calédonie, ce dispositif de mobilité internationale reste méconnu et sous-utilisé. Raisons pour lesquelles trois experts de l’Agence Erasmus+ France/Éducation Formation sont venus le promouvoir. Une mission d’information, organisée avec le soutien du gouvernement – via le Service de la coopération régionale et des relations extérieures – et de l’Université.

« Beaucoup de personnes en Nouvelle-Calédonie n’ont qu’une vague idée du programme, avoue Jean-Louis d’Anglebermes, membre du gouvernement en charge notamment de la formation professionnelle. Il se limite souvent au film L’auberge espagnole et on a l’impression que c’est d’abord un programme pour les étudiants, alors qu’il s’agit d’un dispositif bien plus vaste. Erasmus+ peut également contribuer à rendre plus visibles les actions de l’Europe en Nouvelle-Calédonie où elle reste très loin, théorique et abstraite ».
C’est l’objectif de la mission menée du 24 au 27 juin par trois experts métropolitains, Gabriel Moreau, Audrey Mace Rousseau et Olivier Duhant, venus afin de « rendre ce programme concret pour vous et vous montrer qu’il est accessible à tous, ici au même titre qu’en Métropole ».

Plus de 9 millions d’Européens en ont bénéficié

Lancé en 1987, le programme Erasmus est devenu  Erasmus+ en 2014. Étendu aujourd’hui à 188 pays, il concerne six secteurs : jeunesse, enseignement supérieur, enseignement scolaire, formation professionnelle, éducation des adultes et sport. Plus de 9 millions d’Européens ont déjà bénéficié d’un dispositif qui constitue l’un des instruments financiers dont l’Europe s’est dotée pour l’éducation et la formation. De son côté, l'agence Erasmus+ France/Éducation Formation est un groupement d'intérêt public (GIP) qui assure, au niveau national, la promotion et la gestion des volets éducation et formation du programme européen Erasmus+, dont elle gère 95 % des fonds décentralisés à la France par l’Union européenne. Elle participe au développement des trois actions-clés du programme : la mobilité à des fins d’apprentissage, les projets de partenariat et le soutien aux politiques publiques. Objectif, permettre aux citoyens d'acquérir des compétences utiles pour un métier et de contribuer au multilinguisme et à la citoyenneté européenne.

Un biller d’avion aller… et retour

« Pour 2021-2027, nous nous dirigeons vers un programme plus accessible, plus inclusif (plus ciblé sur les jeunes et les publics fragiles, mais aussi sur les élèves et les apprentis) et avec une dimension internationale renforcée », indique Gabriel Moreau, chargé de promotion enseignement et formation professionnels. D’autre part, Erasmus+ a vocation à faciliter l’accès aux petites structures et à favoriser des domaines comme l’inclusion, la cohésion sociale, le développement durable/environnement, la lutte contre le décrochage scolaire ou encore l’engagement citoyen. « Notre objectif est également d’aider à ce que les connexions s’établissent entre les différents acteurs, mais aussi de rassurer les familles sur l’hyper-éloignement et la crainte de ne jamais revoir leur enfant », explique Audrey Mace Rousseau, chargée de promotion secteur scolaire.

La SEIP-NC au cœur du dispositif

En Nouvelle-Calédonie, la mobilité internationale, encore confidentielle pour certains, se situe pourtant au carrefour des politiques publiques : le projet éducatif, la coopération régionale et les relations extérieures, le plan jeunesse.nc, et bien sûr la Stratégie emploi et insertion professionnelle (SEIP-NC) qui touche des publics jeunes peu ou pas diplômés à la recherche de qualification et d’insertion et qui bénéficie du soutien du 11e Fonds européen de développement (près de 3,5 milliards de FCFP sur quatre ans). Pour Philippe Martin, directeur de la Formation professionnelle continue, « deux actions de la SEIP-NC pourraient être concernées par un soutien Erasmus+ : celle relative à l'innovation pédagogique avec d'une part la mobilité de formateurs et plus largement d'agents des organismes de formation, et d'autre part des partenariats de structure à structure sur les NTIC*, les outils pédagogiques innovants, les compétences-clés. Le programme pourrait aussi utilement être déployé sur la mobilité des stagiaires de la formation professionnelle et des alternants avec l'introduction dans les certifications de la Nouvelle-Calédonie de validation de blocs de compétences acquis dans des centres de formation hors territoire ».

* Nouvelles technologies de l'information et de la communication

 

Audrey Mace Rousseau, chargée de promotion secteur scolaire.

Audrey Mace Rousseau, chargée de promotion secteur scolaire.

 

Financement Erasmus+ en Nouvelle-Calédonie 2014-2018

- Mobilité enseignement supérieur : 544 906 €

- Mobilité  enseignement scolaire : 7 016 €

- Mobilité formation professionnelle : 119 420 €

- Mobilité jeunesse : 366  235 €

- Financement total : 1 037 577

De 2014 à 2018, ces financements ont bénéficié à quatre structures : l’Université, le lycée Lapérouse, la Mission d’insertion des jeunes et le Centre d’information jeunesse (CIJ-NC). Quatorze projets ont été retenus sur vingt-deux candidatures. Pour 2019, outre les dossiers, acceptés, là encore de l’Université et du lycée Lapérouse, deux autres se trouvent en cours d’évaluation : ceux du collège Mariotti et de l’UNC (!). À signaler qu’après une forte baisse en 2016 et 2017, la courbe des candidatures et des projets sélectionnés est repartie légèrement à la hausse en 2018.

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Un atelier mobilité jeunesse

Organisé par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en partenariat avec l'Union européenne, un atelier mobilité jeunesse s’est tenu du 10 au 12 octobre 2018 à Nouméa. Ces trois journées, dédiées à la mobilité internationale des jeunes Calédoniens et baptisées Erasmus days, ont réuni quarante participants (institutions, associations, chambres consulaires, établissements d’enseignement et de formation, et autres structures calédoniennes éligibles au programme Erasmus+ ou porteuses de projets de mobilité internationale*) et sept intervenants d’Europe, du Pacifique et de Nouvelle-Calédonie (Jeunesse et sports, Alliance française, OCTA…). Les objectifs étaient de mettre en place un réseau d’acteurs de la mobilité, d’identifier les programmes existants mais aussi les difficultés rencontrées par les porteurs de projets (éloignement, manque d’information…), ainsi que d’alimenter les réflexions sur les politiques publiques liées à la mobilité.

* Vice-rectorat, UNC, EGC, lycées, CFA, GIEP, FOL, CTOS, DJS, MIJ…

Le programme de la mission

- Lundi 24 juin : ateliers à la DFPC de 8 h 30 à 12 h, à l’UNC de 13 h 30 à 17 h.

- Mardi 25 juin : ateliers à l’UNC de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h – « Préparer son projet Erasmus+ », 
tables rondes avec les acteurs de la coopération régionale, ceux de la formation, de l’insertion professionnelle et de l’information, et ceux de l’éducation.

- 
Mercredi 26 juin : ateliers à Lifou de 9 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h – visites de terrain (collège Laura-Boula, lycée Williama-Haudra, Établissement provincial de l'emploi, de la formation et de l'insertion professionnelle - Epefip), atelier de sensibilisation au programme Erasmus+. 


- Jeudi 27 juin : restitution et conclusion de la mission, à l’UNC de 14 h à 15 h.

Quelques chiffres

- 85 409 mobilités Erasmus+ ont été financées depuis la France en 2018, dont 49 355 étudiants et 18 468 apprenants de la formation professionnelle.

- Budget attribué à la France pour 2019 : 247 millions d’euros répartis ainsi – Enseignement scolaire : 43,8 millions – Formation professionnelle : 59,5 millions – Enseignement supérieur : 129,7 millions – Éducation des adultes (centres sociaux,  associations d’éducation populaire, maisons de quartier, universités du temps libre, musées, bibliothèques, acteurs de la lutte contre l’illettrisme…) : 14,3 millions.

- Budget total 2014-2020 : 15 milliards d’euros. La Commission européenne propose pour 2021-2027 de doubler ce budget, le Parlement de carrément le tripler.

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