Autorité de la concurrence

Autorité de la concurrence

26 septembre 2012

Économie

Autorité de la concurrence

Les deux rapports sur la concurrence remis au gouvernement et aux partenaires sociaux.

L’Autorité de la concurrence a conclu la mission d’expertise que lui avait confiée le Gouvernement de la Nouvelle Calédonie le 14 février dernier par la remise de deux rapports d’analyse. L’objectif du gouvernement était d’évaluer « le fonctionnement concurrentiel de la distribution des produits de grande consommation et de proposer des solutions ou des pistes de réflexion », afin d’alimenter les travaux de la Commission Spéciale Vie Chère du Congrès.

L’enjeu est capital pour la Nouvelle Calédonie, qui doit travailler à renforcer son activité économique donc l’emploi notamment son tissu productif, en renforçant l’existant en en structurant les nouvelles filières.

L’Autorité de la concurrence souligne que l’inflation en Nouvelle Calédonie a suivi une progression comparable à celle de la Métropole depuis 1998. Mais les produits alimentaires, qui composent 21% du budget des ménages calédoniens, sont responsables de plus du tiers de cette hausse, qui a particulièrement touché les produits de base.

Face au constat de l’étroitesse du marché calédonien et de son éloignement géographique, qui impliquent des surcoûts de production et de transport, l’Autorité rappelle que la Nouvelle Calédonie a fait plusieurs choix historiques qui ont des conséquences sur la dynamique concurrentielle.

L’agriculture et l’industrie ont ainsi été protégées grâce à des barrières tarifaires ou quantitatives pour pérenniser leur activité et favoriser leur développement. Cette protection conduit aussi, selon l’Autorité, à restreindre le champ de la concurrence et favorise structurellement des prix plus élevés, dans un contexte où des coûts élevés pour l’énergie et le transport pénalisent déjà les acteurs économiques.

Dans le secteur de la distribution, la Nouvelle Calédonie se caractérise par une forte concentration des acteurs dans le Grand Nouméa mais aussi par un grand nombre de petits distributeurs partout ailleurs. La concentration des distributeurs importants n’est pas favorable à l’établissement d’une concurrence sur les prix tandis que l’approvisionnement de tout le territoire de la Nouvelle Calédonie a favorisé la mise en place de structures concentrées en assurant la logistique.

Partant de ces constats, l’Autorité de la concurrence propose plusieurs pistes de réflexion qui seront présentées et discutées avec les membres de la « Commission vie chère » du Congrès .

Le gouvernement de la Nouvelle Calédonie souhaite diffuser très largement les deux rapports produits par l’Autorité de la concurrence. Il veillera à exploiter et approfondir l’éclairage fourni par l’Autorité de la concurrence, en lien avec les partenaires économiques et sociaux et les membres du congrès de la Nouvelle-Calédonie.