Un séminaire pour enseigner la culture kanak

Un séminaire pour enseigner la culture kanak

27 octobre 2017

Éducation et formation

Le séminaire « Cultures régionales et réussite scolaire » a débuté au son et au rythme de chants et danses traditionnels kanak.

Le séminaire « Cultures régionales et réussite scolaire » a débuté au son et au rythme de chants et danses traditionnels kanak.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet éducatif, l’enseignement des langues et de la culture kanak fait l’objet d’un accompagnement à travers une mission de l’inspection générale de l’Éducation nationale et un séminaire « Cultures régionales et réussite scolaire ». Celui-ci, organisé par le vice-rectorat, se tient les 26 et 27 octobre à l’UNC.

Personnels éducatifs du premier et du second degré public et privé, parents d’élèves, chercheurs, partenaires institutionnels... Les participants du séminaire « Cultures régionales et réussite scolaire » ont rejoint les bancs de l’Université pour deux journées studieuses de conférences et tables rondes. Ces temps de réflexion se déroulent sous l’œil expert d’Yves Bernabé, inspecteur général de langues et cultures régionales de l’Éducation nationale, qui achève ainsi sa mission en Nouvelle-Calédonie (lire l’encadré).

Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, en est convaincue, « ce séminaire va donner une impulsion à l’enseignement des fondamentaux de la culture kanak, moyen d’apprentissage de l’altérité et rapprocher les communautés en mettant en place des passerelles de compréhension mutuelle ».

 

Le vice-recteur, la membre du gouvernement en charge de l’enseignement et la directrice de l’enseignement ont ouvert le séminaire.

Le vice-recteur, la membre du gouvernement en charge de l’enseignement et la directrice de l’enseignement ont ouvert le séminaire.

 

 

 

Enjeux pédagogiques

L’enseignement obligatoire des fondamentaux de la culture kanak fait partie des actions du projet éducatif pour 2017. Par ailleurs, une offre de langues kanak est proposée dans les collèges et les lycées, tandis qu’elle reste possible dans les établissements du premier degré. « Nous avons un cadre réglementaire qui est posé », a souligné Yolande Verlaguet, directrice de l’enseignement.

« Les enjeux sont désormais pédagogiques et didactiques. Il faut rechercher la qualité des programmes, des pratiques, des évaluations et de la formation des enseignants. C’est la raison qui nous réunit aujourd’hui avec une seule idée en tête, faire progresser le système éducatif et contribuer à la réussite des élèves », a rappelé le vice-recteur, Jean-Charles Ringard-Flament. 

Les conclusions du séminaire seront présentées au Conseil partenarial des langues et de la culture kanak, installé en janvier 2017, et dont l’un des rôles est de garantir une cohérence des enseignements de l’école maternelle jusqu’au lycée. 

 

Les participants étaient réunis dans l’amphi Guy Agniel.

Les participants étaient réunis dans l’amphi Guy Agniel.

 

 

 

État des lieux

L’enseignement obligatoire des éléments fondamentaux de la culture kanak :

  • dans le premier degré, a fait l’objet d’une expérimentation en 2017 avant d’être généralisé en 2018 ;
  • dans le second degré, est progressivement mis en place, à raison de 18 heures annuelles. En 2017, il a concerné les élèves de 6e, de CAP de première année et de 2nde. D’ici à 2020, il s’adressera à tous les élèves de la 6e à la terminale.

 

L’offre de formation obligatoire de langues kanak :

  • dans le premier degré, plus de 1 500 élèves, dont les parents en ont fait le vœu, bénéficient à ce jour de cet enseignement ;
  • dans le second degré, 2 680 élèves ont choisi une langue kanak à la rentrée 2017.

 

Expertise et conseils

Yves Bernabé a entamé sa mission le lundi 23 octobre par une rencontre avec l’équipe du service d’enseignement des langues et cultures kanak (Selck) du vice-rectorat. Les visites dans des classes primaires, de collèges et de lycées se sont ensuite succédé. « Les échanges ont toujours été très constructifs avec les enseignants », précise l’inspecteur général de langues et cultures régionales de l’Éducation nationale. Sa mission, qui découle du protocole d’accord signé le 26 octobre 2016 entre l’État et la Nouvelle-Calédonie pour la mise en œuvre du projet éducatif, donnera lieu à un rapport qui contiendra notamment des conseils et des propositions. « L’enseignement d’une langue régionale, s’il est de qualité, est qualifiant pour l’élève. Il lui apporte des compétences qui lui permettront de s’ouvrir aux différents apprentissages », met en avant Yves Bernabé.

 

 

Pendant le séminaire, Yves Bernabé (à gauche) a animé une conférence sur le thème « Perspectives actuelles de l’enseignement des langues vivantes régionales ».

Pendant le séminaire, Yves Bernabé (à gauche) a animé une conférence sur le thème « Perspectives actuelles de l’enseignement des langues vivantes régionales ».

 

 

 

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