Projet éducatif : du concret dès la rentrée 2017

Projet éducatif : du concret dès la rentrée 2017

29 septembre 2016

Éducation et formation

Projet éducatif : du concret dès la rentrée 2017

Le gouvernement a arrêté la charte d’application des orientations de la politique éducative de la Nouvelle-Calédonie. Ce texte, qui sera examiné le 19 octobre au Congrès, fixe des actions concrètes et un calendrier sur trois ans.

« Nous passons à la mise en œuvre et à la concrétisation du projet éducatif avec une convergence des actions prioritaires », souligne Hélène Iékawé en évoquant ce texte qui fait suite à la délibération relative à l’avenir de l’école calédonienne (adoptée en janvier 2016) et à laquelle il sera annexé après son vote au Congrès. Son élaboration a mobilisé près de 500 contributeurs et a été l’objet de plus d’une centaine de réunions. « Cette charte est le fruit du travail exceptionnel de la communauté éducative, coordonné par la direction de l’Enseignement, le vice-rectorat et la direction de l’Agriculture, de la forêt et de l’environnement », poursuit la membre du gouvernement en charge de l’enseignement. Le résultat est un plan d’actions triennal (2017-2019) qui s’articule autour des grandes ambitions définies dans le projet éducatif.

 

Projet éducatif : du concret dès la rentrée 2017

 

 

Préparer la rentrée

Le travail a déjà commencé auprès des établissements pour les actions qui viendront marquer la rentrée 2017. Par exemple, l’enseignement des fondamentaux de la culture kanak qui donnera lieu en 6e, en 2nde et en 1ère année de CAP à une heure d’enseignement par quinzaine, ou encore le parcours civique scolaire qui va entrer dans les écoles de la maternelle au lycée. Désormais, la promotion de la santé scolaire sera aussi inscrite dans les projets d’établissement. Cette action, parmi d’autres, fera l’objet d’un texte à part présenté au Congrès avant la fin de l’année.

« Le sens du projet éducatif est qu’il doit s’adapter aux réalités de chaque territoire », a rappelé Hélène Iékawé. Avant son examen au gouvernement, la charte d’application a été présentée aux trois provinces et dans dix-sept communes. Une concertation indispensable puisque ce projet va impliquer l’engagement de chaque collectivité en fonction de ses problématiques locales (décrochage scolaire, santé, orientation, etc.). Ces engagements seront formalisés avec la Nouvelle-Calédonie en fonction des actions retenues par chaque collectivité. L’accompagnement, quant à lui, pourrait être assuré par les services du gouvernement et des provinces dédiés à l’enseignement, mais aussi par le comité de suivi du projet éducatif.

 

Ambitions et exemples d’actions

 

Pour développer l’identité de l’école calédonienne :

Un texte sur les valeurs de l’école calédonienne sera diffusé dans toutes les écoles, collèges et lycées pour en faciliter l’appropriation.

Pour prendre en considération la diversité des publics :

  • Afin de prévenir l'illettrisme et l'innumérisme, un module commun de formation initiale sera mis en place : il permettra de développer une culture commune pour les enseignants dans ce domaine afin d’assurer la maîtrise des compétences de base pour tous les élèves, de l'école primaire au lycée.
  •  Pour les jeunes de 16 à 18 ans sortis du système de formation sans qualification ni diplôme, un service civique calédonien sera créé.

Pour ancrer l’école dans son environnement :

La lutte contre les violences à l’école fait l’objet de plusieurs actions, telles que l’encouragement des dispositifs de médiation, la mise en place d’un plan de lutte contre le harcèlement et le cyber harcèlement, et l’actualisation des règlements intérieurs en vue du respect des droits et des devoirs des élèves.

Pour ouvrir l’école calédonienne sur la région Océanie et sur le monde :

  •  Des volets culturels et d’ouverture internationale devront désormais s’inscrire dans les projets d’établissement.
  •  Dès 2017, une section internationale australienne sera créée dans deux collèges.

 

Le soutien de l’État

Un protocole d’accord entre la Nouvelle-Calédonie et l’État permettra de formaliser l’engagement du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère de l’Agriculture sur les moyens et les dispositifs à mettre en place pour accompagner le projet éducatif et ses actions. Deux milliards supplémentaires sur trois ans seraient d’ores et déjà prévus pour les personnels. Cet engagement de l’État doit être signé à l’occasion de la venue sur le territoire, du 25 au 28 octobre, de la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. 

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