Affluence au 2e Forum de l’eau
La deuxième édition du Forum H2O a réuni 230 personnes mercredi 26 novembre à la Communauté du Pacifique (CPS). L’état d’avancement de la politique de l’eau partagée (PEP) était à l’ordre du jour, ainsi que la validation d’une méthode participative testée récemment. Objectif : impliquer les Calédoniens pour assurer une mise en œuvre harmonieuse des actions prévues.
« La Nouvelle-Calédonie est confrontée, comme tant d’endroits au monde, à des tensions particulièrement aigües en termes de protection et de conservation de la ressource en eau », a rappelé le membre du gouvernement en charge de la politique de l’eau, Jean-Pierre Djaïwé en ouverture de la rencontre. Incendies, sécheresses, pollutions… Face aux nombreuses menaces qui pèsent sur la ressource, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a décidé d’agir en élaborant, il y a un an, une politique publique dédiée à la gestion et à la préservation de l’eau. En mars 2019, ces travaux ont abouti à l’adoption de la politique partagée de l’eau par les élus du Congrès. « Un point de départ, selon le chef du service de l’eau de la DAVAR*, Geoffroy Wotling, à partir duquel il s’agit maintenant de mettre en œuvre 700 actions de terrain ».
« Une démarche pleinement participative »
Pour réussir cette mise en œuvre, le Comité de l’eau a fait « un choix fort et innovant : celui d’envisager une démarche pleinement participative, a souligné Jean-Pierre Djaïwé. La contribution de tous est impérative. »
Pour y parvenir, des ateliers participatifs ont été testés auprès des habitants de Hienghène, de la Foa-Boulouparis, puis de Maré afin d’identifier les actions prioritaires et de réfléchir en commun aux moyens de les mettre en œuvre. « C’est un éclairage important pour le Comité de l’eau, a indiqué Geoffroy Wotling, mais aussi un moyen d’évaluer dans quelle mesure les acteurs sont prêts à soutenir les actions et à y contribuer. » Avec une vingtaine de participants issus de la société civile présente à chacun de ces groupes d’approche intégrée, l’expérience a été un succès. « Elle sera étendue en 2020 à cinq ou six autres régions du pays », a annoncé Jean-Pierre Djaïwé.
* Direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales.
PROTEGE donne la main à la PEP
Financé par le 11e fonds européen de développement, le projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE) va se déployer au cours des quatre années à venir dans les PTOM* du Pacifique associés à l’Union européenne : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna et Pitcairn.
Doté d’une enveloppe de 4,295 milliards de francs pour les quatre PTOM et pour quatre ans, PROTEGE sera consacré à l’agriculture, à la lutte contre les espèces envahissantes, ainsi qu’à la gestion durable de la ressource en eau (877 millions de francs). En Nouvelle-Calédonie, ces financements seront fléchés vers certaines actions de la PEP, telles qu’une étude sur la résilience de la rivière Kouaoua, des opérations de restauration des bassins versants ou encore la mise en œuvre des plans de sécurité sanitaire des eaux.
* Pays et territoires d’outre-mer.