La pomme de terre sous protection

La pomme de terre sous protection

31 mai 2017

Agriculture Emploi et travail

Le gouvernement a adopté un cadre réglementaire pour la lutte contre une bactérie qui affecte la productivité des plants de pommes de terre.

Le gouvernement a adopté un cadre réglementaire pour la lutte contre une bactérie qui affecte la productivité des plants de pommes de terre.

En 2015, la bactérie Ralstonia avait fait trembler la filière locale de production de pommes de terre. Les mesures prises alors avaient permis d’éviter le pire. Elles sont désormais inscrites dans un cadre réglementaire clair.

Introduite en Nouvelle-Calédonie via des semences importées d’Australie, la bactérie Ralstonia avait nécessité l’application de mesures urgentes visant à limiter la contamination et son impact sur la filière locale de production de pommes de terre.

« Le gouvernement avait alors demandé au ministère de l’Agriculture de réaliser un audit de ses services pour identifier la faille », rappelle le président Philippe Germain. L’enquête avait conclu à une erreur du producteur de semences. Mais elle avait aussi souligné une absence d’outils juridiques qui permettraient à la Nouvelle-Calédonie de faire appliquer les mesures sanitaires nécessaires en cas de nouvelle contamination. « On ne peut faire reposer la lutte uniquement sur la bonne volonté des agriculteurs », remarque le président.

Réglementer la lutte pour protéger la filière

Pour pallier ce manque, le gouvernement a pris un arrêté qui définit un cadre réglementaire pour la surveillance et la lutte contre la bactérie. Rédigé en collaboration avec le groupement de défense sanitaire des végétaux et de nombreux partenaires (chambre d’agriculture, provinces, etc.), il liste les mesures à appliquer pour s’assurer que la maladie ne réapparaisse pas et qu’elle soit bien éradiquée des parcelles contaminées. Elle prévoit notamment la destruction des parcelles plantées avec les semences contaminées et l’interdiction d’y introduire, pendant au moins deux années, des plantes de familles similaires.

 

Semence de pomme de terre Nadine touchée par Ralstonia (crédit photo : OCEF).

Semence de pomme de terre Nadine touchée par Ralstonia (crédit photo : OCEF).

 

 

Revalorisation du SMAG

 

Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement a également revalorisé le taux du salaire minimum agricole garanti (SMAG), à compter du 1er juin 2017. Il passe de 773,86 francs à 778,12 francs (soit 131 502 francs en brut pour 169 heures).

Cette revalorisation est liée à l’évolution supérieure à 0,5 % de l’indice des prix hors tabac enregistré pour le mois d’avril 2017 par l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie (ISEE-NC).

Le taux du salaire minimum garanti (SMG) est revalorisé, quant à lui, à 915,42 francs (154 706 francs en brut pour 169 heures) au lieu de 910,42 francs.