La peste porcine africaine
La PPA est un danger très sérieux pour les élevages de porcs du fait :
-des pertes importantes d’animaux qui décèdent presque systématiquement des suites de l’infection ;
-des pertes économiques massives directes ( dues à la mortalité ou à l’abattage des animaux) ou indirectes (dues aux restrictions voire à l’arrêt de la production de produits d’origine porcine) ;
-des contraintes pour les éleveurs du territoire.
Rappel des caractéristiques de cette maladie et des démarches à suivre en cas de suspicion :
1-Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse touchant uniquement les porcs domestiques et sauvages
2-C’est un virus très résistant dans le milieu extérieur et surtout dans les sous-produits provenant d’animaux infectés
Type de sous-produits |
Temps de survie du virus de la PPA |
Viande réfrigérée |
3 mois |
Viande congelée |
3 ans |
Lard |
10 mois |
Viandes salées ou séchées |
1 à 3 mois |
Lisier |
3 mois |
3- Le virus de la PPA peut être introduit par :
- un contact direct entre un porc domestique et un porc sauvage infecté
- un contact indirect avec les sécrétions d’un animal malade (sang, urine, salive, semence…) Ses sécrétions peuvent être présentes sur des vêtements ou du matériel qui auraient été en contact avec des animaux contaminés
Quels sont les signes évocateurs de PPA ?
-Appétit diminué
-Fièvre (>40°C)
-Augmentation de la consommation d’eau
-Abattement
-Regroupement inhabituel d’animaux
-Rougeurs de la peau (oreilles, abdomen)
-Avortements et mortalité sous la mère
Si un cas de PPA est suspecté dans un élevage, des analyses de laboratoire seront effectuées par un vétérinaire.
Dans l’attente des résultats, l’élevage concerné ainsi que les élevages proches ou interagissant avec celui seront mis sous surveillance et tout mouvement d'animaux ou de matériel sera interdit.
Il n’existe, pour le moment, pas de vaccin contre la PPA, en cas de confirmation de l’infection, un plan d’urgence, comprenant les mesures suivantes, serait sera mis en place :
-Abattage de tous les porcs présents dans l’exploitation ;
-Elimination appropriée des carcasses ;
-Nettoyage et désinfection des locaux ;
-Vide sanitaire d’au moins 60 jours ;
-Réalisation d’enquêtes et recherche du virus dans les autres élevages autour du foyer d’infection ;
-Blocage des mouvements de porcs et de produits issus de leur élevage ;
-Mesures d’indemnisation adaptées.
Pour ne pas en arriver là, il est donc indispensable de prendre les mesures nécessaires pour éviter l’introduction !
Mesures de précautions :
Biosécurité générale dans vos élevages
- Ne pas laisser entrer dans votre exploitation toute personne ou véhicule extérieur sans votre autorisation ;
-Mise en place d’un sas d’entrée, avec utilisation de vêtements et bottes spécifiques à l’élevage. Dans l’idéal, prendre une douche avant d'entrer dans votre élevage (lavage des mains à minima) ;
-Réserver le matériel à votre élevage et si jamais vous devez partager du matériel (à éviter), assurez-vous qu'il soit bien nettoyé et désinfecté avant de l'utiliser dans votre élevage ;
-Privilégier la conduite en bandes.
Interactions avec les porcs sauvages
-Éviter tout contact entre les porcs de l’élevage et les porcs sauvages en mettant en place des séparations physiques suffisantes pour interdire l’accès à votre exploitation ;
-Ne pas détenir de porcs sauvages ;
-Pour les chasseurs : un délai de 48H minimum doit être respecté entre le contact avec les porcs sauvages et le contact avec les porcs d’élevage.
Alimentation
-Ne pas distribuer de déchets de cuisine aux porcs ou alors les faire bouillir minimum 30 min ;
-Le personnel ne doit pas s’alimenter dans l’élevage surtout s’il consomme des produits à base de porcs, une attention particulière devra être donnée à l’élimination des déchets alimentaires afin de s’assurer qu’ils ne soient pas consommés par les porcs.
Désinfection
-Les véhicules transportant les porcs et produits ou sous-produits porcins doivent être nettoyés et désinfectés (produits efficaces : hydroxyde de sodium 2%, soude caustique 2% ; détergents et substituts du phénol, hypochlorite de sodium ou calcium et composés iodés) ;
-Les bâtiments doivent être nettoyés, désinfectés et dératisés avec rigueur entre deux bandes.
Vous avez des questions ? Contactez les Le service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR)
Tél : 24 37 45
Mail : davar.sivap-sa@gouv.nc
🡺 Plus d’infos sur la vidéo pédagogique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments :
Vidéo de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE)