Une semaine pour mieux apprendre le numérique
Dans le cadre de la semaine du numérique éducatif, Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, chargée de l’enseignement et Erick Roser, vice-recteur, directeur général des enseignements, se sont rendus vendredi 25 février dans deux collèges de Nouméa. Une seconde édition marquée par l’introduction d’outils innovants.
Dans la classe 303 du collège de Tuband, les cahiers et stylos ont laissé place aux ordinateurs et tablettes. Au fond de la salle, Jenny ne quitte pas des yeux son écran d’ordinateur. Elle tente de répondre à une question « connaissance » concernant les ébauches d’articles publiés sur Wikipédia. Un peu plus loin, deux camarades s’interrogent sur la mise en page d’une « lettre de motivation ». Les élèves de cette classe de 3e ont leur deuxième session de prise en main de l’interface Pix, permettant d'évaluer en ligne les compétences numériques des élèves, des étudiants et des stagiaires en formation continue. Développée par l’éducation nationale, Pix a vocation à « préparer les citoyens d’aujourd’hui et de demain à bien gérer leur vie numérique » explique le délégué académique en charge du numérique au vice-rectorat, Luc Launay. Depuis cette année, Pix devient obligatoire et certifiante pour les élèves de 3e, de terminale et de BTS.
L’élève au centre du dispositif
Les outils technologiques modernes d’enseignement tels que Pix, favorisent un apprentissage individualisé et plus adapté au rythme de chaque élève, grâce à l’intelligence artificielle. « Ce que j’aime, c’est que l’ordinateur s’adapte à ce que je lui réponds, et me propose des tutos lorsque je n’ai pas compris. », confie Cassidy. Ainsi, l’élève n’est plus prisonnier du rythme global de la classe. Il devra néanmoins totaliser un nombre de points requis à la fin de chaque cycle scolaire, grâce à un score fournit par l’interface. « On assiste à un véritable changement de paradigme. Ce n’est plus l’enseignant que l’on regarde, mais l’élève qui travaille et que l’enseignant accompagne », s’enthousiasme le vice-recteur Érick Roser. Cette nouvelle manière d’enseigner, qui relève de la « pédagogie différenciée » permet à chaque élève de bénéficier du savoir-faire de l’enseignant tout en gagnant en autonomie.
Éduquer le citoyen numérique de demain
Au collège St Joseph Cluny, c’est l’application d’orthographe « Voltaire » que découvrent les classes. Le principe : repérer une faute d’orthographe dans une phrase donnée, puis comprendre et enregistrer la règle qui permettra de ne plus buter sur cet obstacle. Le tout sous forme de quiz aussi ludiques que rapides. Un outil qui a fait ses preuves à l’école, mais aussi en entreprise, avec ses sept millions d’utilisateurs. Pour Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, « l'usage du numérique est devenu incontournable, l'enjeu pour l'éducation est de lui donner du sens en toute sécurité ». Cette semaine est donc une opportunité pour officialiser la mise en route d’actions qui permettront d’atteindre quatre objectifs : vérifier la « connexion pour tous », assister et remédier aux problèmes rencontrés par les élèves et les familles, sensibiliser à la sécurité et introduire la cyber citoyenneté (sécurité numérique et protection des données). Un premier rendez-vous académique du numérique, laissant à chaque établissement le soin de tisser d’autres « moments du numérique » durant l’année.
Vers un cartable numérique
Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, souhaite assurer aux familles de lycéens la gratuité des manuels scolaires, notamment en procédant à l’achat d’ouvrages « papier » ou de licences numériques mises à la disposition des élèves. L’année 2022 sera une année de transition pour généraliser dans les lycées, le dispositif actuellement appliqué au lycée du Mont-Dore, où l’établissement scolaire gère les livres en lieu et place des associations des parents d’élèves. « Il s’agit d’un axe prioritaire du gouvernement, les livres ayant un coût pour les familles » précise Isabelle Champmoreau.
