Les îles du Pacifique s’intéressent aux infrastructures résilientes

La conférence sur le développement d’infrastructures durables et résilientes a réuni pendant trois jours les représentants politiques et commerciaux des 16 pays du Forum des îles du Pacifique (FIP), ainsi que de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis, du Japon et de la France.

Cette rencontre permet à tous ces acteurs d’échanger autour de cette problématique qui relève de l’urgence pour les territoires du Pacifique qui sont tous, sans exception, confrontés aux défis de l’adaptation au changement climatique. Une des solutions à cette situation est l’augmentation de la résilience des populations grâce à la construction d’infrastructures adaptées aux aléas climatiques et aux exigences de la préservation de l’environnement.

Pour que chacun puisse bénéficier de l’expérience de l’autre, des temps de parole ont été offerts à tous les pays participants souhaitant présenter les projets d’infrastructures engagés sur leur territoire.

L’événement est également l’occasion de mettre en contact les secteurs privés des pays présents afin de favoriser la création de co-entreprises et de mettre en avant la participation d’entrepreneurs locaux dans la construction d’infrastructures résilientes et durables.

Les projets développés en Nouvelle-Calédonie

Lors de son intervention, Vaimu’a Muliava a notamment rappelé l’importance pour cette problématique des normes de construction, « qui doivent garantir que les actifs sont construits, gérés et entretenus de manière à être résilients à un niveau qui reflète de manière appropriée les risques climatiques. Pour cela, il est nécessaire de disposer de données sur le climat et les risques de catastrophe, afin de prendre des décisions éclairées en matière de politique, de hiérarchisation, de financement, de planification et de gestion des infrastructures », a-t-il assuré.

Le membre du gouvernement a également donné des exemples de projets résilients développés sur le Territoire, à l’instar des deux parcs éoliens construits en 2016 pour les sites de Prony au Mont-Dore et de Kafeate à Voh, sur terres coutumières et qui ont permis de réduire la dépendance des communautés aux énergies fossiles.

Il a également évoqué la création en 2014 du Cluster maritime de Nouvelle-Calédonie, dont l’objectif est de créer des synergies entre les acteurs économiques, environnementaux, sociétaux et culturels dans le domaine de la gestion durable des mers côtières et des océans. Des structures essentielles dans le travail de résilience des populations, à travers leurs missions de développement de l’innovation technologique, d’observation et de surveillance des milieux, de suivi et de contrôle de la qualité de l’environnement, de sensibilisation et de réduction de l’impact humain sur les écosystèmes.