La durabilité des systèmes alimentaires au cœur du Pasifika Ma’a

La durabilité des systèmes alimentaires au cœur du Pasifika Ma’a

13 octobre 2023

Environnement et énergie Santé et social Agriculture

L’un des objectifs du Pasifika ma’a était de créer des liens entre ses participants et de les pousser à partager des dynamiques communes.

L’un des objectifs du Pasifika ma’a était de créer des liens entre ses participants et de les pousser à partager des dynamiques communes.

Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement chargé de la transition alimentaire, s’est rendu du 2 au 6 octobre en Polynésie française, pour participer à l’atelier régional sur la durabilité des systèmes alimentaires du Pacifique, Pasifika Ma’a. Un événement organisé dans le cadre du programme PROTEGE (projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes).

Organisé du 2 au 6 octobre, Pasifika ma’a a permis de réunir les acteurs du Pacifique bénéficiaires du programme PROTEGE autour d’un sujet crucial pour la région : la durabilité des systèmes alimentaires.

Une forte résonance régionale

Les territoires du Pacifique partagent  les mêmes problématiques liées à leur vulnérabilité face au changement climatique, à une trop importante dépendance due à leur insularité et à l’augmentation des maladies non transmissibles au sein des populations. Ce constat partagé oblige les îles du Pacifique à s’engager au plus vite dans des protocoles de résilience alimentaire et environnementale orientés vers des solutions durables, d’où l’importance d’une transition alimentaire de ces territoires.

Néanmoins, les interventions lors de cet atelier du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de la CPS et de l’ONG australienne Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), ont mis l’accent la dimension planétaire de cette urgence à modifier les comportements de manière globale.

Le programme PROTEGE

Le projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes, PROTEGE, est un programme intégré qui vise à réduire la vulnérabilité des écosystèmes face aux impacts du changement climatique en accroissant les capacités d’adaptation et la résilience.

Il cible des activités de gestion, de conservation et d’utilisation durables de la diversité biologique et de ses éléments en y associant la ressource en eau. Il est financé par le 11e Fonds européen de développement (FED) au bénéfice des territoires de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Pitcairn et de Wallis-et-Futuna.

Un chemin commun

L’atelier a permis aux participants de partager les stratégies mise en place sur chaque territoire et allant dans le sens de l’autosuffisance alimentaire durable. Ce partage d’expérience a permis de mettre en avant l’importance du soutien de l’Union européenne, à travers PROTEGE. Ce programme de coopération régionale a notamment permis à ses acteurs d’emprunter un chemin commun de transition qui va du champs à l’assiette, des socles traditionnels et culturels à l’innovation technologique utile, pour changer les comportements et plus largement notre modèle de société.

Ces échanges ont été complétés par des visites de terrain chez des porteurs de projets et d’initiatives polynésiens, à l’instar de la commune de Teva i uta qui, grâce à  l’impulsion du maire,  du conseil municipal et des équipes administratives et techniques, a fait d’une priorité l’alimentation des 1 300 enfants inscrits à la cantine. Une initiative qui s’est concrétisée grâce à une décision politique forte, au conventionnement des agriculteurs locaux par l’intermédiaire d’une centrale d’achat, à la création d’une cuisine centrale, à la maîtrise du gaspillage alimentaire et au traitement des déchets. Cette démarche s’appuie également sur l’identité culturelle et la valorisation des savoirs faire auprès de la jeunesse.

Une coopération régionale à renforcer

L’un des objectifs du Pasifika ma’a était de créer des liens entre ses participants et de les pousser à partager des dynamiques communes. La Nouvelle-Calédonie, grâce à l’ensemble des acteurs institutionnels et privés et des initiatives déployées dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche responsable, de la recherche, de l’agroforesterie, des dynamiques éducatives et de santé, peut se positionner en chef de file régional sur ces sujets avec des opportunités de coopération à renforcer avec les territoires de la zone.  La Nouvelle-Calédonie travaille par ailleurs sur sa stratégie opérationnelle de la transition alimentaire 2023-2027, qui s'inscrit dans  la projection de la prochaine programmation de coopération régionale UE PTOM 2021-2027. Cette dernière a pour thème le « verdissement » et le « bleuissement » des systèmes alimentaires dans les pays et territoires d’outre-mer du Pacifique.

La délégation calédonienne

La délégation de la Nouvelle-Calédonie, menée par Jérémie Katidjo Monnier, était constituée de Christelle Varney, collaboratrice de la vice-Présidente du gouvernement chargée de l’enseignement Isabelle Champoreau, de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR), du service de la Coopération régionale et des relations extérieures (SCRRE) et de l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASS-NC). 

Étaient également présents, Omayra Naisseline, troisième vice-présidente de la province des Îles et présidente de l’Agence rurale, la Chambre d’agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie (CAP-NC), l’ADECAL Technopole, l’Institut agronomique néo-calédonien (IAC), la province Nord et la province des Îles, la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (FINC), Food Forest Connexion, le réseau professionnel REPAIR et le cluster Pacific Food Lab.

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