Formation professionnelle continue : Les Etats généraux sont lancés

L’événement méritait le geste. C’est par une coutume au président de la CCI, André Desplat, que Philippe Gomès et Pierre Ngaiohni, respectivement président et vice-président du Gouvernement, ont ouvert les premiers Etats Généraux de la formation professionnelle continue, à l’auditorium de la CCI. « Un geste fort et symbolique qui, je l’espère, sera de bon augure pour nos travaux à venir », a remercié André Desplat. Une façon, aussi, de marquer la volonté de travailler en concertation et en collaboration avec tous les acteurs du secteur.

Fer de lance et pivot de la construction du pays, la formation est essentielle. Essentielle parce que « le développement des compétences des Calédoniens est au cœur de la refondation du contrat social initié par l’Accord de Nouméa », a rappelé Philippe Gomès en préambule. Essentielle aussi parce que développer les compétences est le moyen le plus efficace pour favoriser l’accès à l’emploi local, et par là, mieux partager les richesses et réduire les inégalités.

Pour toutes ces raisons, le gouvernement a donc souhaité proposer aux entreprises, aux syndicats de salariés, aux acteurs de la formation, aux provinces et aux communes un grand rendez-vous destiné à faire le point sur la politique et les outils de la formation professionnelle continue. « Il faut œuvrer ensemble pour offrir à nos populations, et en particulier à notre jeunesse, des perspectives d’un mieux être, d’un mieux vivre demain », a rappelé Pierre Ngaiohni avant de saluer le travail de celles et ceux qui participent et donnent du sens à la mission de formation professionnelle.

Cinq groupes de travail

« Notre défi est de concilier les attentes des différents clients que sont les entreprises et les individus », a commenté Pierre-Henri Charles, directeur de la DFPC (Direction de la Formation professionnelle continue) en présentant la démarche et la méthodologie de travail. La première étape est donc une phase de diagnostic des principaux acteurs intervenant dans le champ de la formation. Représentants des employeurs et chambres consulaires, représentants des salariés, organismes de formation, institutions et représentants des bénéficiaires (stagiaires, apprentis) ont ainsi été répartis en cinq groupes de travail. Leur mission : évaluer le dispositif actuel et identifier les problématiques. Ces travaux doivent se poursuivre vendredi matin.

« L’enjeu de ces deux journées est de dégager un ensemble de problématiques, a expliqué Pierre-Henri Charles. Elles seront ensuite classées par thématique permettant de mettre en place des commissions. Ce sera la deuxième phase de nos travaux, destinée à proposer les évolutions et les améliorations nécessaires à la formation professionnelle continue. »

Le chantier est immense mais ainsi que l’a souligné le président du gouvernement, la formation professionnelle continue est l’école de la deuxième chance. Fin 2009, 11 729 offres d’emploi n’avaient pas été satisfaites, alors que le pays compte 6 981 demandeurs d’emploi. Pour le président, « c’est un paradoxe qui résume bien nos enjeux. »

 

 

 

 

1re phase : 18 et 19 mars 2010

Évaluation du dispositif actuel et identification des problématiques par les différents acteurs sur la base du diagnostic institutionnel. Déterminer les enjeux et les attentes.

2e phase : Avril à juin 2010

Ateliers thématiques qui proposeront les évolutions et améliorations nécessaires à la formation professionnelle continue.

Compte-rendu en plénière des travaux.

3e phase : 2010 — 2011

Création d’un comité de suivi des états généraux et mises en œuvre des mesures préconisées.

 

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