Les voyants sont au vert pour le solaire

Les voyants sont au vert pour le solaire

05 avril 2017

Environnement et énergie

Sept communes sont concernées par ces équipements photovoltaïques : Koumac, Voh, La Foa, Moindou, Païta, Boulouparis et Farino.

Sept communes sont concernées par ces équipements photovoltaïques : Koumac, Voh, La Foa, Moindou, Païta, Boulouparis et Farino.

Le gouvernement vient d’autoriser dix nouveaux projets de centrales solaires sur la Grande-Terre. Une fois réalisées, ces installations vont multiplier par quatre la puissance photovoltaïque disponible actuellement.

En 2030, la production d’électricité d’origine renouvelable doit couvrir l’équivalent de la consommation publique d’électricité. Il s’agit de l’un des objectifs fixés par le Schéma pour la transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie adopté par les élus du Congrès le 23 juin 2016. Dans ce cadre, le gouvernement a adopté le 4 avril un arrêté qui autorise la réalisation d’une nouvelle série de projets pour la filière solaire. Ainsi, six centrales photovoltaïques, sans capacité de stockage, seront construites sur les communes de Koumac, Voh, La Foa, Moindou et Païta d’ici à la fin de l’année. Deux autres centrales sortiront de terre à La Foa et à Boulouparis. Leur particularité sera d’être pourvue de batteries afin de pouvoir stocker l’énergie produite pour la distribuer au moment le plus opportun. « Une technologie qui représente le futur de l’énergie solaire », a mis en avant le porte-parole du gouvernement, Philippe Dunoyer. Enfin, deux projets innovants de serres photovoltaïques, portés par Enercal Énergies Nouvelles et Akuo Solar, vont s’implanter à Farino et à Voh. Ce dispositif, qui consiste à intégrer sur la structure de la serre des modules photovoltaïques, « combine à la fois la production d’électricité et la mise en protection de la production agricole », souligne Philippe Dunoyer.

Essor de la filière

Trois critères ont permis de distinguer les projets retenus. D’abord, les tarifs de revente au réseau électrique pour les centrales sans stockage – compris entre 13,50 F et 15,50 F par kWh – qui sont très inférieurs à ceux rencontrés actuellement. Ensuite, le caractère innovant de certains projets et enfin, une répartition homogène des autorisations entre les entreprises calédoniennes qui sont au nombre de cinq : Alizés Énergie, Quadran Pacific, Hélios, Enercal Énergies Nouvelles et Akuo Solar. Ces équipements représentent un investissement total de 13,3 milliards de francs, tandis que leur construction (entre quatre et six mois) mobilisera entre trente et soixante emplois selon les projets.

Économies

Bénéfiques pour l’économie calédonienne, ces réalisations vont aussi permettre de réduire sur leur durée de vie – environ 25 ans – le coût du système électrique d’environ 100 millions de francs par an et d’éviter l’importation de 1 milliard de francs par an d’énergies fossiles. « À l’horizon 2019, l’autonomie énergétique de la Grande-Terre pour la distribution publique passera de 21 à 31 % », précise le porte-parole. Cette politique ambitieuse traduit également l’engagement de la Nouvelle-Calédonie à participer, aux côtés de près de 180 pays signataires de l’Accord de Paris, à l'effort de réduction des gaz à effet de serre. Chaque année, avec ces nouvelles centrales, ce sont en effet 60 000 tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère.

 

Et ensuite ?

Les autorisations délivrées par le gouvernement entrent dans le cadre réglementaire qui a été fixé par la programmation pluriannuelle des investissements (PPI). Celle-ci prévoyait d’autoriser 62 Mégawatts-crête (MWc) de projets photovoltaïques d’ici à 2020. « Or, avec ces dix projets qui représentent une puissance totale de 57,2 MWc, nous atteignons pratiquement les objectifs fixés pour 2020 en 2017 ! ». C’est pourquoi, dans la perspective d’une mise à jour de la PPI, une étude approfondie portant sur les besoins énergétiques de la Nouvelle-Calédonie et les choix permettant de maximiser le taux de pénétration des énergies renouvelables dans le système électrique va être réalisée. En parallèle, une deuxième vague d’autorisations de projets photovoltaïques aura lieu de mai à août 2017.

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