Opération Castor 2018 au Vanuatu

Mercredi 4 juillet, au petit matin, Hélène Iékawé embarquait à bord du Casa, puis d’un hélicoptère des forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC). Objectif : Vao. Un îlot situé au nord-est de Mallicolo, au Vanuatu, où vivent environ 2 000 habitants et où s’achevait, ce jour-là, la mission 2018 de l’opération Castor.
Lancée en 2005 par le gouvernement calédonien et l’ambassade de France au Vanuatu, avec le concours des FANC, cette opération s’attache à rénover des bâtiments publics dans des régions isolées du Vanuatu, et plus particulièrement des écoles francophones et des dispensaires. Elle s’inscrit dans le secteur du développement prioritaire du gouvernement du Vanuatu (éducation et santé) et vise la promotion de la francophonie.

Des financements, des hommes et des moyens

Les parties prenantes apportent chacune leur soutien : financier pour le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (6,5 millions de francs cette année) et l’ambassade de France au Vanuatu (4,8 millions de francs) ; humain de la part des FANC (35 militaires mobilisés) et de l’armée vanuataise (une dizaine de personnels) ; et logistique pour les FANC, toujours (moyens aériens, mais aussi maritimes pour acheminer 35 tonnes de matériel par le D’Entrecasteaux).
Cette année, Castor s’est déployée à Vao pour rénover six classes et trois logements de l’école primaire francophone de l’île, installer un panneau solaire afin de faire fonctionner une station de pompage en eau potable, et rafraîchir les peintures du dispensaire. Pendant trois semaines, les militaires y ont élu domicile provisoirement, travaillant le jour et partageant des moments de convivialité avec les habitants en soirée.

Les enfants de Vao (©FANC).

Offrir des conditions favorables à l’enseignement

Les travaux ont été réceptionnés le 4 juillet, au cours d’une cérémonie officielle d’inauguration qui a rassemblé les partenaires officiels vanuatais, calédoniens et français, les habitants de Vao et ses représentants coutumiers.
« Je suis heureuse d’être à vos côtés pour inaugurer ces travaux, car je partage votre ambition d’offrir aux élèves et aux personnels, des conditions favorables à l’enseignement, pour que celui-ci puisse être de qualité », a déclaré Hélène Iekawé. La membre du gouvernement s’est ensuite adressée aux quelque 270 élèves de l’établissement : « Soyez fiers de votre école, profitez-en pour apprendre, construire votre avenir. J’espère que vous serez les futurs étudiants de l’Université nationale du Vanuatu ! ».

Priorité au secteur éducatif

Tout comme Castor, la construction de cette université nationale – avec le concours de la Nouvelle-Calédonie à hauteur de 138 millions de francs –, s’inscrit dans la volonté de la République de Vanuatu de renforcer son secteur éducatif afin d’accompagner sa jeunesse vers la réussite. « Un ambitieux chantier dans lequel le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’est engagé aux côtés du Vanuatu », a rappelé Hélène Iékawé.
A travers les conventions de coopération* qui lient la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, près de 40 millions de francs sont en effet investis chaque année, depuis trois ans, dans le secteur éducatif vanuatais.

*Convention tripartite entre la France, la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu signée en 2004, et plan conjoint de coopération entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu signé en mars 2017.

Un détour par Luganville
Sur le chemin du retour, Hélène Iékawé a également fait une visite rapide de l’école Bonbua, située à Luganville sur l’île de Santo. Cet établissement accueille les réfugiés qui ont dû quitter leur domicile de l’île d’Ambae, en raison d’une importante activité volcanique en octobre 2017. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie avait alors apporté son soutien pour la surveillance satellitaire du volcan. Une mission d’aide d’urgence avait également était envoyée sur Pentecôte et Santo, à la suite de l’évacuation de la population d’Ambaé.

Dans la petite école de Lombua, des tentes accueillent les classes des réfugiés d’Ambaé.