La DASS en guerre contre l’hépatite B

La DASS en guerre contre l’hépatite B

24 octobre 2019

Santé et social

Quelques minutes ont suffi à Laure Algayres, infirmière au service de santé publique de la DASS, pour dépister Claudine.

Quelques minutes ont suffi à Laure Algayres, infirmière au service de santé publique de la DASS, pour dépister Claudine.

La direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) vient d’organiser une grande campagne d’information et de dépistage anonyme et gratuit de l’hépatite B sur tout le territoire. Six jours pour faire connaître les risques de cette infection virale qui peut conduire à des cirrhoses ou des cancers du foie. Un enjeu de santé publique pour le gouvernement.

Même si, depuis 1989, la vaccination des enfants contre l’hépatite B est obligatoire en Nouvelle-Calédonie, il n’en est pas de même pour les adultes : 15 personnes seraient décédées de cette infection en 2017 et 2018, et il y aurait environ 9 000 Calédoniens porteurs du virus (soit 3,3 % de la population). Et seuls 22 % en auraient connaissance et auraient bénéficié d’un suivi durant ces cinq dernières années. D’où l’intérêt de se faire dépister. Comme Claudine, 78 ans, qui n’a pas hésité à participer à l’opération de dépistage menée par la DASS, du 3 au 27 septembre. « On n’est jamais à l’abri d’une maladie, explique-t-elle. La piqûre au bout du doigt est tout à fait supportable. On m’a bien renseignée sur cette maladie dont je ne savais pas grand-chose et en plus, j’ai été très bien reçue ! »

Le dépistage est effectué à l’aide d’un test rapide (ponction de sang au bout du doigt) sous la supervision de professionnels de santé encadrés par un biologiste médical. Une prise de sang pour confirmer les résultats est réalisée en cas de résultat positif.

On estime qu’un tiers de la population mondiale est, ou a été infectée par ce virus.

On estime qu’un tiers de la population mondiale est, ou a été infectée par ce virus.

 

495 personnes informées et dépistées

Cette campagne, commencée au Médipôle, puis sur le parking de l’ancien hôpital Gaston-Bourret, s’est poursuivie au pôle sanitaire du Nord à Koné, au centre hospitalier de Poindimié, à l’aérodrome de Magenta et s’est achevée à Lifou. « Lors de ces six journées, 495 personnes ont reçu une information sur l’hépatite B et ont été dépistées, détaille Carole Forfait du service de santé publique de la DASS. Douze ont été contrôlées positives ». Ces malades (qui s’ignoraient pour la plupart) ont été orientés vers leur médecin, afin de réaliser un bilan complet et de bénéficier d’un suivi.

Une campagne plus importante est d’ores et déjà prévue pour l’année prochaine.

 

Sur le parking de l’ex-CHT, le 6 septembre dernier.

Sur le parking de l’ex-CHT, le 6 septembre dernier.

 

Les principaux facteurs de risque de l’hépatite B

- Un proche porteur du virus
- Un tatouage réalisé ou de la drogue consommée sans matériel à usage unique
- Des relations sexuelles non protégées…

Le vaccin

Aujourd’hui, tous les enfants du territoire sont vaccinés trois fois : à la naissance, à deux mois, puis à onze mois, tandis qu’en Métropole, les injections se font à deux, quatre et onze mois. Le vaccin, sûr et efficace, offre une protection proche de 100 % contre la maladie.

Comment se faire vacciner ?

La vaccination est possible à tout âge. Elle est d’ailleurs obligatoire pour certains métiers (professionnels de santé, pompiers, ambulanciers…). Il suffit de contacter son médecin traitant qui prescrira trois injections en six mois, après avoir vérifié l’absence de portage.

 

 

 

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