Le budget 2020 en route pour le Congrès
Le gouvernement a arrêté les projets de délibération relatifs au budget primitif (BP) 2020 de la Nouvelle-Calédonie qui seront soumis au Congrès les 26 et 27 décembre. Une projection réaliste et responsable, basée sur un scénario de croissance de 1 %, afin de poursuivre la maîtrise des dépenses de fonctionnement et de préserver la capacité à investir, donc de développer le territoire.
« Nous faisons face à une situation économique et budgétaire contrainte. Le gouvernement s’est donc engagé sur l’assainissement de ses finances publiques et sur la recherche de recettes nouvelles », rappelle Yoann Lecourieux, membre du gouvernement chargé du budget, en faisant référence au récent débat d’orientation budgétaire. Pour atteindre l’équilibre, l’exécutif s’est notamment penché sur plusieurs taxes affectées* aux établissements publics, représentant près de 2,2 milliards de francs, et propose « de les réaffecter de manière exceptionnelle pour l’année 2020 » au budget de répartition, c’est-à-dire au profit des communes, des provinces et de la Nouvelle-Calédonie (lire l’encadré). Autre exemple : le travail de rationalisation et de rendement des « niches fiscales », passées au crible par les services du gouvernement, qui permet de dégager 900 millions de francs toujours au bénéfice des collectivités. Enfin, dans le cadre de la renégociation des contrats de développement 2017-2021, la part d’intervention de l’État a été augmentée à son seuil maximum pour atteindre 1,2 milliard de francs en 2020.
8,1 milliards d’investissement
« Ce budget peut être qualifié de rigoureux, certes, mais il est surtout réaliste et responsable. L’effort significatif réalisé par l’ensemble des directions et des services de la Nouvelle-Calédonie sur les dépenses de fonctionnement (en baisse de 1,5 milliard de francs, ndlr) permet de pouvoir maintenir un niveau d’investissement quasiment équivalent à celui des années précédentes », déclare Yoann Lecourieux. Établi à un peu plus de 8 milliards de francs, il participera activement au soutien de la croissance calédonienne, « et en particulier du secteur du BTP concerné par plusieurs opérations ».
Un budget réalisable
Dans le cadre de la préparation de ce budget, le gouvernement s’est également attaché à optimiser ses dépenses d’investissement. Ainsi, les programmes financés par la Nouvelle-Calédonie, déjà lancés ou nécessaires pour le maintien du niveau d’équipement, seront poursuivis. Il s’agit par exemple « de la rénovation des établissements scolaires avec par exemple la fin des travaux au lycée Pétro-Attiti et bientôt un grand chantier au lycée Jules-Garnier, mais aussi de la poursuite de la réalisation du pont de Dumbéa et du réaménagement des aérogares de Lifou et de Magenta ou encore de la rénovation d’infrastructures sportives », détaille le membre du gouvernement.
S’agissant des projets cofinancés par l’État dans le cadre des contrats de développement, seuls les investissements réalisables sur l’année ont été inscrits au BP 2020 parmi lesquels l’amélioration de l’accueil des croisiéristes, la rénovation du Musée de Nouvelle-Calédonie ou l’électrification Thio/Canala.
* Taxe sur les conventions d’assurance, taxe de soutien à la production agricole, taxe sur l’électricité, taxe anti-pollution et taxe sur la transition énergétique.
Trois budgets à l’équilibre
- Budget annexe de reversement (taxes affectées, centimes additionnels et fonds de concours au profit des établissements publics et autres organismes) : 63,509 milliards de francs.
- Budget annexe de répartition (taxes et impôts entrant dans l'assiette des dotations réparties aux provinces et communes) : 128,058 milliards de francs.
- Budget propre (financement des compétences particulières de la Nouvelle-Calédonie) : 60,256 milliards de francs.