Bourail, vitrine du monde agricole

Sous un ciel radieux, le public s’est déplacé en nombre à l’édition 2020 de la Foire de Bourail pour y découvrir les saveurs et les savoir-faire du territoire. Un format réduit qui a su mettre à l’honneur les professionnels du monde agricole et artisanal, avec près de 700 exposants venus écouler leurs produits. « Ce moment d’échanges, incontournable dans la vie calédonienne, est important, non seulement économiquement mais aussi socialement », a rappelé le président du gouvernement lors de la cérémonie d’ouverture.

Une vision pour l’agriculture

« Nous l’avons constaté pendant la période que nous venons de traverser : être en capacité de nourrir sa population est un enjeu stratégique majeur dans le monde d’aujourd’hui. Par-là, il ne s’agit pas de tout produire en Nouvelle-Calédonie, ce ne serait pas réaliste. Mais être auto-suffisant dans de nombreuses filières est possible, comme tous les exposants réunis ici nous le démontrent encore une fois », a poursuivi Thierry Santa qui a salué le travail des productrices et des producteurs.
Innovation, transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, éducation au goût dès le plus jeune âge… « La politique du gouvernement est claire », a déclaré Thierry Santa.  Il s’agit de « soutenir les pratiques agricoles et artisanales, des plus ancestrales au plus innovantes, encourager la responsabilité écologique et la qualité, et promouvoir la connaissance de la multitude de fruits, légumes, viandes, poissons qui foisonnent sous nos latitudes ».

Le président du gouvernement est allé à la rencontre « des femmes et des hommes qui cultivent et valorisent le terroir calédonien ».

Comité d’orientation agricole

Pour l’exécutif, cet événement a été l’occasion de réaffirmer la tenue d’un comité d’orientation agricole à la mi-septembre. Souhaitée également par les professionnels, cette réunion doit permettre « d’aborder en toute transparence les problématiques rencontrées par le secteur agricole, en présence de l’ensemble des acteurs concernés, notamment des provinces, et de valoriser nos filières », a précisé Jean-Louis d’Anglebermes. Des travaux qui arrivent « à point nommé » en cette période de préparation budgétaire afin de « mieux orienter les financements dans un contexte contraint », a souligné le membre du gouvernement en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Les services de la Nouvelle-Calédonie sont d’ores et déjà en train de réunir les données sur le financement global de l’agriculture de manière à fournir une base pour échanger.    

De nombreux concours agricoles ont rythmé la Foire.

Le programme PROTEGE, financé par l’Union européenne, a présenté son réseau de fermes de démonstration en agroécologie.