Douze camions de pompiers pour les communes
Les centres de secours de douze communes sont désormais équipés d’un camion d’intervention de sécurité civile. Le président du gouvernement et le haut-commissaire de la République ont remis les clés des véhicules aux maires bénéficiaires le 2 décembre, lors d’une cérémonie officielle.
Trois camions-citernes de type "rural moyen" (CCRM) et neuf camions-citernes de type "feu de forêt moyen" (CCFM) ont été mis à la disposition de douze communes du territoire afin d’équiper leurs centres de secours. « Cette livraison historique va permettre à la Calédonie et à ses maires de sauver des vies », a souligné le président du gouvernement. Il s’agit en effet de la plus importante commande groupée de l’histoire de la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) depuis le transfert de compétence de l’État à la Nouvelle-Calédonie en 2014. Pour le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Laurent Prévost, cette livraison représente « un pas supplémentaire dans la capacité de la Nouvelle-Calédonie à assumer complètement le transfert de la compétence de sécurité civile ». Cofinancés par l’État et la Nouvelle-Calédonie, ces engins flambant neuf sont le premier volet d’un plan global de développement de la DSCGR initié en 2017 pour un montant total d’un milliard de francs (lire l’encadré).
Des engins de secours adaptés au terrain calédonien
Les douze véhicules ont été attribués aux centres de secours composés au minimum de cinq sapeurs-pompiers, dont l’un au moins détient le permis poids lourds. « La DSCGR a souhaité répartir ces camions, modernes, fiables et adaptés aux réalités du terrain, afin que chaque centre de secours dispose d’un engin d’intervention de grande capacité d’emport en eau », a expliqué le président du gouvernement. Ainsi, Canala, Maré et Poum ont reçu un CCRM (45,6 millions de francs) qui permet d’intervenir notamment sur les feux d’habitation et les accidents de la route. Bourail, Houaïlou, Dumbéa, Hienghène, Lifou, le Mont-Dore, Ponérihouen, Thio et Touho ont, quant à elles, été dotées d’un CCFM (31,3 millions de francs), adapté aux feux de végétation de taille moyenne grâce à sa bonne capacité de franchissement et un réservoir de 4 000 litres d’eau. « Des outils à la hauteur des enjeux de protection des personnes, des biens, de l’environnement », a souligné le président du gouvernement en rappelant que « près de 30 000 hectares sont partis en fumée l’an dernier ».
Un accompagnement sur-mesure
Les camions rejoindront leurs casernes respectives à partir du 7 décembre. Leur livraison sera effectuée par la DSCGR et s’accompagnera d’une formation « afin de s’assurer de la bonne prise en main des engins par les sapeurs-pompiers qui les utiliseront ensuite », a précisé le colonel Marchi-Leccia qui dirige la DSCGR. La découverte du potentiel des camions et la maîtrise de leur conduite seront au programme de cette formation d’une journée environ, qui sera aussi l’occasion de resserrer les liens entre les casernes et les agents de la DSCGR. Ainsi équipées, les communes seront mieux armées pour intervenir sur les différentes opérations de secours, de même que les renforts de la DSCGR, déployés au besoin, « qui pourront s’appuyer sur un véhicule de grande puissance », a indiqué le colonel, « l’idée, c’est de venir plus tard, mais plus forts. »
Le plan de développement global de la DSCGR
Cette livraison constitue le premier volet d’un plan initié en 2017 et financé à 60 % par l’État et à 40 % par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour accompagner le transfert de la compétence de la sécurité civile à la Nouvelle-Calédonie. Le deuxième volet concerne l’achat d’engins d’intervention spécialisés pour les risques technologiques, les événements climatiques ou les accidents impliquant de nombreuses victimes (230 millions de francs). Le troisième et dernier volet se traduira en 2022 par la mise en place d’une plateforme unique pour centraliser les appels d’urgence, en partenariat avec le Samu et les ambulanciers (le centre unique de régulation et de traitement des appels 15/18 ou "CURTA", pour 350 millions de francs).