Les Zodep ont rendez-vous à Bourail
Ces 1er et 2 septembre, les zones de développement prioritaire (Zodep) sont mises à l’honneur au domaine de Deva, dans le cadre des journées Zodep. Objectif : partager les expériences et valoriser cet outil.
Adopté en mars 2012, le dispositif Zodep a pour objectif de favoriser le développement social, économique et écologique de la Nouvelle-Calédonie, et particulièrement de ses terres coutumières qui représentent 26 % du territoire. En liaison avec les politiques publiques provinciales, les Zodep doivent permettre un développement équilibré d’un territoire selon quatre axes : l’habitat individuel et collectif, le développement économique, la valorisation de la terre et l’implantation d’infrastructures publiques.
Une passerelle pour le rééquilibrage
Complémentaires du fonds de garantie sur terre coutumière, les Zodep visent à encourager l’aménagement de ces territoires, indispensable pour fixer les populations.
À ce jour, le dispositif est engagé dans vingt communes. La Zodep de la tribu de l’Embouchure, à Ponérihouen, qui dispose déjà d’un schéma d’aménagement, est la plus avancée. « Dans le cadre des contrats de développement gouvernement-État, 28 logements, des commerces, une maison de la culture et une usine de transformation du taro devraient y être construits dans l’horizon des cinq prochaines années », précise le cabinet d’Anthony Lecren, membre du gouvernement notamment en charge des Zodep. Du côté de Saint-Louis, où la définition d’un pré-schéma d’aménagement est en cours, le projet progresse également.
Synthèse et échanges
Pour faire le point sur ces différents projets, le gouvernement a organisé les journées Zodep, les 1er et 2 septembre à Bourail, à la Maison de Deva. Les communes, les coutumiers, l’État, les provinces, les bailleurs sociaux, les banques, les cabinets de défiscalisation, les chambres consulaires, des partenaires privés et le grand public y sont conviés pour échanger, partager et identifier les besoins en termes de développement de projets, d’aménagement et de financement. Au programme de ces journées : des démonstrations de savoir-faire artisanaux, des stands d’information (formation, insertion, logement, infrastructures, aménagement, financement) et des conférences.
Les conférences du vendredi 2 septembre de 13 h 15 à 16 h 30
- Viviane Arhou, gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, « Le schéma NC2025 »
- Louis-Jacques Vaillant, SIC-NC, « Logement »
- Stacy Selefen, Conservatoire de l’igname, « La conservation et la culture de l’igname »
- Remi Gazeu, association Male’va, « La permaculture »
- Yann Moilou, SC Belema, « Illustration de la pêche structurelle aux Belep »
- Pablo Chavance et Manuel Ducrocq, Adecal et direction des Affaires maritimes, « Présentation du pôle marin et du pôle terrestre »
- Ernest Hnacipan, gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, « Formation, valorisation du savoir-faire traditionnel »
- Stanley Pidjot, « La réinsertion »
- Jules Menrempon, Kathleen Souenon et Astrid Gopoea, association FEES, « La formation communautaire »
- Frédéric Pelladeau, Thesee Ingénierie, « Les énergies renouvelables »
- Jean-Louis Seijas, François Antiphon, JLSBC et Fédération des banques françaises, « Le financement sur terres coutumières »
- Nicolas Imbert, Green Cross, « La coopération internationale »
La gouvernance des Zodep
Deux organes interviennent dans le processus d’élaboration des Zodep :
- un comité de pilotage : organe décisionnel stratégique qui définit les grandes orientations, détermine les critères de définition des Zodep et les identifie sur l’ensemble du territoire. Il est composé de représentants du gouvernement, des trois provinces, des associations de maires, du Sénat coutumier et du Conseil économique, social et environnemental ;
- un comité de gestion : organe opérationnel propre à chaque Zodep qui suit sa mise en place et définit le programme d’actions.
