Le budget supplémentaire en route pour le Congrès

Le budget supplémentaire en route pour le Congrès

02 octobre 2019

Économie

Yoann Lecourieux, en charge notamment du secteur du budget et des finances au gouvernement.

Yoann Lecourieux, en charge notamment du secteur du budget et des finances au gouvernement.

Lors de leur réunion  hebdomadaire du mardi 1er octobre, les membres du gouvernement ont arrêté le budget supplémentaire 2019 de la Nouvelle-Calédonie qui sera soumis au Congrès fin octobre. Cohérent et responsable, ce budget d’ajustement constitue le premier acte budgétaire du 16e gouvernement.

Le budget principal supplémentaire 2019 de la Nouvelle-Calédonie a été arrêté à la somme de 9 122 071 983 F. « Conçu dans des délais contraints, a indiqué Yoann Lecourieux, en charge du budget au gouvernement, ce budget repose sur une vision la plus juste possible de la situation des comptes de la Nouvelle-Calédonie. » Des comptes qui font grise mine, en raison d’une importante baisse des recettes : 3,5 milliards de francs de recettes réelles inférieures aux prévisions, auxquels s’ajoute le rendement insuffisant de la TGC, « inférieur de 7,8 milliards de francs à ce qui était prévu, a précisé le membre du gouvernement. En conséquence, les trois budgets* qui composent le budget supplémentaire seront impactés, et toutes les collectivités de la Nouvelle-Calédonie participeront à l’effort. »

Un effort partagé

Le budget de reversement voit ainsi sa dotation baisser d’1,5 milliard. Le budget de répartition est quant à lui impacté à hauteur de 6,3 milliards, ainsi que, par voie de conséquence, les dotations 2019 des provinces (- 2,2 milliards), des communes (- 0,579 milliard) et de la Nouvelle-Calédonie (- 1,2 milliard).
Le budget propre de Nouvelle-Calédonie est, quant à lui, affecté par une baisse nécessaire du recours à l’emprunt d’1 milliard - « pour ne pas dépasser le seuil d’alerte prudentiel », a souligné Yoann Lecourieux -, mais aussi par la vente de terrains qui, faute d’acheteur, rapportera 650 millions de moins que prévu.

« Chaque franc investi sera dépensé »

Dans ce contexte, toutes les directions de la Nouvelle-Calédonie se sont engagées à revoir à la baisse les dépenses prévues au budget primitif. « L’investissement sera mieux dirigé en conservant tous les chantiers réalisables d'ici à la fin de l'année », a assuré le membre du gouvernement. La construction de la nouvelle aérogare de Lifou, les travaux routiers d’intersection entre la RT1 et la RP4, le chantier Plexus ou encore l’extension et la rénovation du musée de Nouvelle-Calédonie restent ainsi à l’ordre du jour. « Chaque franc investi dans l’une de ces opérations sera bien dépensé d'ici à la fin de l'année pour garantir un investissement réel et immédiat dans l'économie de la Nouvelle-Calédonie », a affirmé Yoann Lecourieux.

* Budget annexe de reversement, budget annexe de répartition, budget principal propre.

Les recettes de la TGC
Plusieurs facteurs expliquent l’écart entre les recettes réelles et les recettes prévues de la TGC : le recours à certains dispositifs d’exonération sous-utilisés pendant la marche à blanc, l’extension de la notion de travaux immobiliers, des effets liés à la déduction des nouveaux investissements, une baisse du niveau d’activité ou encore l’impact des variations de taux et une consommation atone.

 

 

 

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