La Calédonie, relais de l’Union européenne dans le Pacifique
Présidé par Philippe Germain, le 9e Comité de suivi sur le partenariat entre l’Union européenne (UE) et les pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) s’est tenu le 27 novembre à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Une volonté de faire évoluer les relations a été exprimée par les participants.
Cette réunion a été l’occasion de faire un point d’étape sur l’assistance matérielle de l’Union européenne, en particulier sur la programmation du 11e Fed (Fonds européen de développement), et d’aborder la question de l’accès des PTOM du Pacifique aux programmes de l’UE. Les échanges ont ensuite essentiellement porté sur l’avenir du partenariat entre l’Union européenne et les pays et territoires d’Outre-mer et ses perspectives à l’horizon 2020. Sur ce point, l’ensemble des représentants des PTOM se sont accordés sur l’absolue nécessité que le Fed puisse mieux servir leur développement. Pour cela, ils ont convenu qu’il était indispensable que les procédures et mécanismes de programmation des Fed soient considérablement simplifiés et fluidifiés.
L’action de l’Union européenne renforcée
Par ailleurs, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’est exprimé en faveur d’une refonte générale de la politique européenne en Océanie. Philippe Germain a souhaité qu’une réflexion soit lancée dans les meilleurs délais sur le « partenariat stratégique » unissant l’Union européenne à la Nouvelle-Calédonie, et plus généralement aux PTOM, dans le cadre de la Décision d’Association Outre-mer qui en définit les règles et les procédures. Dans cet esprit, les représentants des PTOM océaniens ont exprimé le souhait que l’Union européenne puisse s’appuyer de façon prioritaire sur la France, seul État membre de l’Union européenne encore réellement présent en Océanie, pour la mise en œuvre de sa politique régionale. En se servant davantage de la Nouvelle-Calédonie comme d’un pivot de son action régionale et de la France comme d’un porte-parole implanté et légitime, l’Union européenne devrait parvenir à mieux valoriser l’image européenne, française et calédonienne en Océanie, et servir ainsi plus efficacement l’intégration régionale de nos territoires. Pour y parvenir, il a été décidé que soit engagé, de manière constructive et en partenariat avec les services de l’État, un travail d’évaluation du dispositif actuel afin d’élaborer des propositions dès le milieu de l’année prochaine.