860 millions pour le Fonds Nickel

En premier lieu, les membres du conseil d’administration ont approuvé, pour l’exercice 2016, le compte de gestion du Fonds Nickel, son compte administratif, ainsi que l’affectation du résultat. Sur un budget d’environ 405 millions de francs, plus de 371 millions, soit 92 % des crédits, ont été engagés l’an dernier, tant au niveau du PPI* creeks que du PPR* mines.

Pour 2017, le conseil d’administration a voté un budget de 860 millions, dont 554 (64 %) sont dédiés à la réhabilitation. Une précision : sur ces 554 millions, 350 concernent de nouveaux travaux et environ 200 correspondent à des travaux déjà engagés mais que le fonds continuera de payer cette année. Si le budget 2017 prévoit également une aide exceptionnelle de solidarité de 50 millions apportée à la commune de Houaïlou suite à la catastrophe du 22 novembre dernier, 221 millions (26 %) seront par ailleurs réservés au soutien du secteur en cas de crise. Une somme qui pourra être revue à la hausse en cours d’année si l’actualité le nécessitait. « S’il le faut, le fonds sera abondé pour soutenir les entreprises en difficultés », confirme Gilbert Tyuienon, président du conseil d’administration. Avant d’ajouter : « Face à une conjoncture nickel très incertaine, la prudence reste de mise ».

300 millions de cotisations patronales prises en charge par le fonds

En cas de crise constatée par le gouvernement, l’intervention du Fonds Nickel se traduit par la prise en charge partielle des cotisations sociales patronales auxquelles les entreprises sont assujetties.
L’ordre du jour portait sur cette aide pour le quatrième trimestre 2016. Compte tenu des légères améliorations du marché constatées en fin d’année dernière (progression du LME, parité US$/XPF plus favorable…), les entreprises calédoniennes productrices et exportatrices n’ont pas été éligibles à cette aide du Fonds Nickel. En revanche, sept sociétés sous-traitantes dont le chiffre d’affaires a été impacté ont bénéficié de la prise en charge, pour un montant d’une vingtaine de millions de francs. Au total, la prise en charge partielle des cotisations sociales patronales s’est élevée à plus de 300 millions de francs pour l’année 2016 : 231 MF pour les sociétés minières et 87 MF pour les sous-traitants.

Revégétalisation, curage des creeks, gestion des eaux…

Enfin, le conseil d’administration a dressé un état d’avancement des travaux en cours. En 2017, de nombreux chantiers devraient s’achever, parmi lesquels on peut citer la gestion des eaux d’une zone dégradée à Prony sur laquelle la Socamifer exploita le fer de 1956 à 1968, deux gros chantiers de révégétalisation à Dumbéa, le curage de cours d’eau impactés par l’activité minière comme le creek Ouen Fémala (Nakéty) ou encore d’importants travaux d’aménagement (curage et réfection d’un radier) sur la rivière Tômurû à Thio.

* Programme pluriannuel d’intervention et Programme pluriannuel de réhabilitation

Soutenir et réhabiliter

Créé par la délibération n° 467 du 18 mars 2009, le Fonds Nickel est un établissement public administratif qui a pour objet de garantir l’essor et la consolidation de l’industrie minière et métallurgique en Nouvelle-Calédonie en cas de crise du secteur, et d’assurer la réhabilitation progressive des zones dégradées par l’ancienne activité minière, dans l’intérêt des générations futures. Depuis 2009, l’établissement a dépensé 1,350 milliard de francs, dont 58 % consacrés à l’environnement et 32 % au soutien du secteur en période de crise, comme en 2009 et 2016. Début 2017, il disposait d’une trésorerie de 2,3 milliards.