Une position commune pour les PTOM face à l’Europe
Philippe Gomès a participé ce samedi à Paris à une réunion de travail au sein de la Maison de la Nouvelle-Calédonie sur le futur partenariat entre l’Union européenne et les pays et territoires d’outre-mer (PTOM). Tous les représentants des PTOM français et ceux de l’Etat étaient réunis.
En tant que président de l’OCTA, depuis mars 2010, Philippe Gomès a rappelé que l’amélioration des relations avec l’Europe passerait par trois axes, l’insertion régionale, la définition d’un nouvel instrument financier et les questions d’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique.
Cette réunion avait pour objectif d’élaborer une position commune relative au futur partenariat UE-PTOM. Position qui sera adoptée, en février 2011 à Nouméa, par l’ensemble des PTOM et leurs Etats membres lors du forum de dialogue UE-PTOM. Dans l’instant, les échanges se limitent aux PTOM français, mais « nous allons élargir nos travaux aux autres Etats membres, le Danemark, les Pays-Bas, l’Angleterre ainsi qu’aux autres PTOM européens. Des réunions sont prévues d’ici la fin du mois de janvier. Elles ont vocation à se tenir ici à Paris » a souligné le président Gomès. Une meilleure insertion régionale
Le président de l’OCTA a précisé que l’amélioration des relations avec l’Europe se ferait selon trois axes. À commencer par une meilleure insertion régionale : « Nous appartenons chacun à une région. Soyons mieux insérés dans cette région » a-t-il recommandé tout en souhaitant que les PTOM soient « mieux intégrés dans des stratégies régionales européennes ». Second axe et pas des moindres, la définition d’un nouvel instrument financier : « aujourd’hui, nous dépendons du fond européen de développement. N’est-il pas possible d’alléger les procédures de façon à ce que les PTOM européens puissent accéder plus facilement aux financements européens ? », a-t-il suggéré.
Valoriser le patrimoine naturel des PTOM auprès de l’Europe
Enfin, le président Gomès a jugé essentielles les questions d’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique. Il a ainsi rappelé que « les PTOM français ont une part importante du patrimoine naturel européen. Il y a en Nouvelle-Calédonie, plus de biodiversité qu’il n’y en a à l’échelle des 27 pays européens. Nous avons un lagon inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Nous avons une vraie richesse ». Une richesse qui doit, dans son esprit, être davantage protégée et valorisée auprès de l’Europe. Lors de cette rencontre, la Polynésie française se trouvait aux côtés des autres PTOM français, à savoir la Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon ainsi que Wallis et Futuna. L’Etat était pour sa part représenté par le Secrétariat général aux Affaires Européennes, le ministère des Affaires étrangères et européennes, le ministère de l’Outre-mer et la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne.