L'institut spécialisé de l'autisme s'agrandit
L’institut spécialisé de l’autisme (ISA) a franchi une nouvelle étape dans son offre de prises en charge des enfants atteints de troubles envahissants du développement. L'établissement du Mont-Dore propose désormais un lieu de séjour temporaire et un service en milieu ouvert.
L’inauguration de ces nouveaux services a eu lieu le 3 décembre, Journée internationale des personnes handicapées comme l'a rappelé Isabelle Champmoreau. « Tous les acteurs qui se sont impliqués dans la création de l’institut sont présents aujourd’hui et ont à cœur de suivre la vie de cette structure », s’est félicité le membre du gouvernement en charge du handicap. Institutions, associations, l'institut spécialisé de l'autisme réunit beaucoup de partenaires. Son fonctionnement est financé en grande partie par le biais du régime handicap et dépendance instauré en 2009.
Pluralité des prises en charge
Depuis son ouverture en février 2014, l'ISA accueille de jour une trentaine de jeunes autistes, âgés de 2 à 20 ans, avec un objectif précis : les aider à s’insérer socialement et scolairement grâce à un accompagnement personnalisé. « La deuxième phase de l’institut était d’ouvrir un lieu de séjour temporaire pour proposer aux familles des moments de répit », explique Annie Beustes, présidente de l’association qui assure la gestion de l’institut. Opérationnelle depuis août, la structure flambant neuve, peut recevoir jusqu’à cinq enfants par nuit du dîner jusqu'au petit-déjeuner. Les séjours, de courte durée, sont programmés en accord avec les familles pour la plus grande joie des petits pensionnaires qui s'y rendent avec plaisir. Cet hébergement permet aux personnels éducatifs d'assurer un suivi en continu et les progrès chez les enfants sont notables. « Nous avions besoin de cette pluralité des prises en charge afin de répondre aux différentes pathologies », souligne le directeur de l’ISA, Philippe Péchaubès, en évoquant le nouveau Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) qui a pour mission d'accompagner les familles et de suivre dix enfants à leur domicile et en milieu scolaire. « Quel formidable bond en avant pour la Nouvelle-Calédonie, mais il reste encore du travail à accomplir dans le domaine du handicap », a souligné Dominique Molé, 3e vice-président de la province Sud. « C’est une des missions du gouvernement, a rebondi Isabelle Champmoreau. En 2016, vont débuter les travaux pour mettre en place, en collaboration avec l'ensemble des acteurs du handicap et de la dépendance, le schéma du handicap et de la dépendance, véritable feuille de route qui nous unira pour les cinq ans à venir ».