Nickel : trois nouvelles autorisations d’exportation
Le gouvernement a accordé trois nouvelles autorisations d’exportations de nickel, vers la Chine et le Japon, lors de sa séance hebdomadaire du 5 avril.
La SLN (Société Le Nickel) et la SMT (Société des Mines de la Tontouta) sont les deux sociétés bénéficiaires de cette décision. Elle fait suite aux négociations fructueuses qui ont eu lieu la semaine dernière entre le gouvernement, les rouleurs et les mineurs et répond aux impératifs du plan de soutien du secteur du nickel en crise présenté par le gouvernement début mars.
Rappelons en effet qu’à l’issue du comité des signataires du 6 février dernier, le gouvernement, en concertation avec les groupes politiques, a présenté un plan de soutien au secteur du nickel dans lequel figure un plan d’urgence des exportations. L’objectif était de pallier les difficultés rencontrées par le client traditionnel australien QNI, alimenté par les mineurs calédoniens depuis 28 ans. De nouveaux marchés devaient donc être envisagés pour ne pas mettre en péril l’emploi sur les mines de la côte Est, lourdement touché par l’arrêt des exportations de latérites sur l’Australie.
Des réponses concrètes aux difficultés actuelles
Le gouvernement a donc proposé d’ouvrir les exportations sur la Chine, à condition que les mineurs calédoniens privilégient des clients qui ne font pas concurrence au ferronickel issu des usines calédoniennes. Autrement dit, des clients qui fabriquent de l’inox et non du pig iron (acier de mauvaise qualité) à l’origine de la baisse des cours du nickel.
C’est ainsi que le gouvernement a réétudié favorablement les demandes d’exportation vers la Chine de la SLN et de la société SMT du groupe Ballande, qui se sont engagées à respecter les conditions du plan d’urgence.
En ce qui concerne enfin la demande d’exportation sur le Japon de la SMT, le gouvernement s’est aligné sur celle de la société Montagnat accordée le 29 mars.
Le point sur les autorisations
- Autorisation accordée à la SLN sur la Chine
Pour quoi ? Du minerai de type latéritique en provenance de l’ensemble des sites SLN exploités en propres ou en tâcheronnage.
Pour qui ? La société Tsingshan International PTE implantée en Chine.
Pour quelles quantités ? 350 000 tonnes humides.
Pour combien de temps ? 12 mois.
- Autorisation accordée à la SMT sur la Chine
Pour quoi ? Des produits de type latéritique (dont la teneur en nickel est comprise entre 1,3 % et 1,65 %) venant des sites de Nakéty, Monéo et Karembe.
Pour qui ? Des sociétés chinoises, via la société Glencore International AG.
Pour quelles quantités ? 350 000 tonnes humides.
Pour combien de temps ? 18 mois.
- Autorisation accordée à la SMT sur le Japon
Pour quoi ? Du minerai de type saprolite extrait de l’ensemble des sites miniers sur lesquels la société exerce une activité d’extraction. Pour qui ? La société Sumitomo Metal Mining Co. Ltd., basée au Japon.
Pour quelles quantités ? 650 000 tonnes humides de minerai saprolitique pour une teneur, calculée sur sec, inférieure ou égale à 2 % Ni en moyenne annuelle, et à 2,1 % par cargaison.
Pour combien de temps ? 10 ans.