Préparation des États généraux de la jeunesse
Valentine Eurisouké, membre du gouvernement en charge de la santé, de la jeunesse et des sports, a réuni le 31 mai les premiers comités de pilotage et technique des États généraux de la jeunesse. Ceux-ci se tiendront le 18 août au centre d’accueil de Poé (Bourail) et doivent aboutir à l’élaboration du plan jeunesse de la Nouvelle-Calédonie.
Lors de sa déclaration de politique générale le 22 décembre 2017, le président du gouvernement a fait de la jeunesse une des priorités de son action. Cet engagement fort et tangible se traduira par l’adoption du plan jeunesse de la Nouvelle-Calédonie, issu des États généraux de la jeunesse, avant la fin de cette année 2018.
Dans le cadre de la préparation de ce grand rassemblement, un comité de pilotage – réunissant les représentants des institutions concernées (État, gouvernement, provinces, etc.) et un comité technique – composé des personnes ressources identifiées – se sont tenus afin de présenter la démarche et la méthodologie proposées.
Domaines de réflexion prioritaires
En introduction, Valentine Eurisouké a particulièrement insisté sur le principe du « penser global pour agir local ». Ainsi, grâce à une large consultation des jeunes, des différents acteurs et partenaires coutumiers, religieux, institutionnels et associatifs, le futur "plan jeunesse" vise à favoriser l’émergence d’une vision cohérente, mobilisatrice, pragmatique et efficiente d’une action collective en faveur des jeunes.
À travers cette dynamique, une dimension sociale est affirmée. Elle permet à la fois de faire évoluer les formes d’action individuelle et collective en vue de valoriser les potentialités des jeunes et de contribuer à modifier de manière significative les comportements jugés néfastes au bien vivre ensemble en Nouvelle-Calédonie.
Cette ambition entend s’appuyer sur trois domaines de réflexion : l’épanouissement des individus par la socialisation et l’éducation ; l’environnement social et culturel des jeunes et l’évolution du mode de gouvernance.
« Image ton avenir, invente ton pays ! »
Christophe Chalier, conseiller jeunesse, référent pour les États généraux et le plan jeunesse de la Nouvelle-Calédonie à la direction de la Jeunesse et des sports de la Nouvelle-Calédonie (DJS), a ensuite exposé les fondements philosophiques et les éléments techniques de la méthode. À ce titre, il a justifié le slogan retenu : « Image ton avenir, invente ton pays ! ». En effet, il s’agit d’abord d’enchanter les jeunes, de miser sur la force de leur imagination créatrice et de favoriser l’émergence d’une innovation sociétale en Nouvelle-Calédonie. La vision qui ressortira de ces États généraux permettra de construire des parcours de vie individuels positifs, mais également de puiser dans les ressources et les potentialités internes au pays pour dégager un modèle de société original et pertinent.
De la fin du mois de juin au début du mois d’août, différents ateliers thématiques et décentralisés se succèderont. Les règles du débat qui déterminent les conditions de prise de parole des participants et affirment la prise en compte préalable de toutes les enquêtes et avis déjà rendus par les différentes institutions ont ensuite fait l’objet d’échanges denses et productifs.
L’adhésion de tous les invités ayant été enregistrée, il s’agit désormais d’organiser dès le mercredi 27 juin le premier rendez-vous qui se tiendra au Stade Numa-Daly à Magenta.
Une charte et des axes stratégiques
Au terme des différents ateliers thématiques et des États généraux de la jeunesse, deux types de résultats sont attendus. Tout d’abord, une charte ou une convention de valorisation de la jeunesse de la Nouvelle-Calédonie qui devra affirmer des principes fondamentaux transcendant les stratégies spécifiques de chacun des acteurs institutionnels ou associatifs. Cette déclaration figurera en préambule du futur plan jeunesse. Ensuite, doivent émerger des propositions d’axes stratégiques susceptibles d’être déclinés en objectifs généraux. Ceux-ci permettront de « construire une politique publique en faveur de notre jeunesse » qui sera décliné en plan d’actions opérationnel à compter de 2019. « La Nouvelle-Calédonie se doit d’être ambitieuse quant à son avenir, en sachant qu’il est entre les mains de la "génération montante" (52 % de la population a moins de 35 ans), a souhaité préciser Valentine Eurisouké. Construire un pays revient donc à accompagner les jeunes, non pas comme des adultes en réduction, mais bien comme des auteurs et des acteurs de la société ayant leur propre utilité sociale ».