Une formation sous toutes les coutures

Une formation sous toutes les coutures

06 août 2018

Culture Jeunesse et sports

Les jeunes femmes qui ont bénéficié de ce chantier international de mobilité présentent quelques-unes de leurs créations.

Les jeunes femmes qui ont bénéficié de ce chantier international de mobilité présentent quelques-unes de leurs créations.

Sept jeunes femmes venant des trois provinces ont, pendant un mois, participé à un programme de mobilité au Vanuatu organisé par le Centre d’information jeunesse (CIJNC) sur le thème « couture et culture ». Un séjour très formateur auquel ont contribué la direction de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté et la direction de la Jeunesse et des Sports du gouvernement.

Elles sont jeunes, volontaires, curieuses de découvrir et d’apprendre « autre chose ». Les sept participantes au chantier « couture et culture » organisé au Vanuatu du 29 juin au 27 juillet par le Centre d’information jeunesse (CIJNC) sont unanimes : « ça nous a beaucoup apporté. » Elles ont été sélectionnées dans les tribus des trois provinces pour rencontrer, sur l’île de Mallicolo au Vanuatu, neuf femmes vanuataises autour d’une pratique commune, la couture. Objectif : échanger sur les savoir-faire traditionnels, bénéficier d’un enseignement spécifique qui leur permette de gagner en autonomie et devenir les ambassadrices de cette expérience de mobilité auprès d’autres jeunes.

Appui technique et pédagogique

Ce projet mené en partenariat avec l’ONG Femmes Pays a reçu le concours technique de la direction de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté. « Cela fait partie de nos missions, décrit  Oriane Trolue, juriste à la direction de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté. L’ONG a sélectionné des jeunes filles éloignées de l’emploi et de la mobilité. Nous les avons informées et leur avons apporté notre soutien administratif, juridique, etc. » La direction de la Jeunesse et des Sports a travaillé de manière imbriquée sur ce projet. « Il s’agissait de former ces jeunes femmes au souci du détail, pour rendre leurs produits compétitifs. Une couturière et professeure d’arts plastiques est intervenue bénévolement, avec une réelle plus-value sur le plan de la pratique et même de la vente en ligne », précise Brice Chantrelle, conseiller Jeunesse et Sports et accompagnateur-évaluateur de ce chantier.

« Voir autre chose »

Pratiquant déjà la couture, les jeunes femmes ont appris à faire des sacs dans les règles de l’art : doublures, poches doublées, fermetures Eclair, anses… « J’ai trop aimé, dit Halima, 28 ans, de Canala. J’ai appris beaucoup de choses et je vais continuer. » Surya, 26 ans, de Païta, montre fièrement les trousses, étuis à lunettes, petits sacs, cabas… « On s’est toutes bien entendues. » Manuella, 25 ans, de Thio, a apprécié de « sortir et voir autre chose », toute comme Claudia, 20 ans, de Maré : « Je couds des robes alors je pourrai maintenant faire des sacs pour accompagner mes robes, et apprendre aux autres. »

« Des courroies de transmission »

Aux jeunes femmes rassemblées le 1er août dans le dock d’Arti’Fées pour présenter leur expérience aux acteurs du projet, Isabelle Tyuienon-Oujanou, présidente de l’ONG Femme Pays, a déclaré : « On a besoin de nouvelles forces. Il ne faut pas prendre à la légère ce travail qu’on vous a confié. Après le Vanuatu, on est sur ses deux pieds et on commence le travail. » Car ce chantier, « c’est une étape du projet, précise Oriane Trolue. Maintenant, ces jeunes femmes doivent devenir des courroies de transmission là où elles vivent et partager ce qu’elles ont appris. » « A vous de poursuivre l’aventure, de saisir des opportunités : ouvrir une boutique, créer votre propre marque, poursuivre une montée en compétences… » les a encouragées la directrice du CIJNC, Frédérique Seguin.

La DJS continuera de les suivre et souhaite prolonger l’action en « déployant le service civique auprès des jeunes femmes en tribu, qui sont un public prioritaire ».

 

L’ONG Femme Pays et Astrid Gopoea, cheffe de cabinet de Déwé Gorodey (à droite).

L’ONG Femme Pays et Astrid Gopoea, cheffe de cabinet de Déwé Gorodey (à droite).

 

Ce chantier était le deuxième organisé au Vanuatu dans le cadre de la plate-forme Mobilité à l’international et européenne des jeunes du CIJNC, cofinancée par le Fonds d’expérimentation de la jeunesse du ministère de la Jeunesse et des Sports et par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Objectif général : faire découvrir d’autres styles de vie, appréhender de nouvelles réalités sociales et culturelles, renforcer les valeurs de solidarité et de citoyenneté, développer l’ouverture aux autres.