Mieux cerner les difficultés de lecture

Mieux cerner les difficultés de lecture

07 août 2018

Éducation et formation

Une convention de partenariat a été signée vendredi 3 août entre le gouvernement et le Centre du service national en Nouvelle-Calédonie.

Une convention de partenariat a été signée vendredi 3 août entre le gouvernement et le Centre du service national en Nouvelle-Calédonie.

L’Observatoire de la réussite éducative du gouvernement disposera désormais des données collectées lors des journées défense et citoyenneté (JDC) en matière d’aptitudes à la lecture. C’est ce que permet la convention de partenariat signée vendredi 3 août entre Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, et le lieutenant-colonel Éric Plantecoste, directeur du Centre du service national en Nouvelle-Calédonie.

 

Le projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie, adopté le 15 janvier 2016 et entré en application le 1er décembre 2016, prend en compte la diversité des publics pour favoriser une Ecole de la réussite pour tous. L’objectif est d’assurer la maîtrise des compétences de base, de l’école au lycée, pour prévenir les difficultés de lecture et de calcul. La volonté est aujourd’hui d’aller plus loin, en s’appuyant sur l’Observatoire de la réussite éducative (ORE), opérationnel depuis novembre 2017. Grâce à la convention de partenariat signée vendredi 3 août, cet observatoire pourra désormais disposer des données collectées lors des journées défense et citoyenneté (JDC). Ces rendez-vous obligatoires rassemblent chaque année environ 5 000 jeunes Calédoniens, permettant de réaliser une étude  plus approfondie sur les niveaux de lecture chez les 16-25 ans.

Mettre en place des actions de remédiation

« L’armée a toujours joué un rôle important dans la détection des difficultés des jeunes, tant avec les tests de lecture qu’en permettant d’identifier les jeunes déscolarisés », souligne Hélène Iékawé. Le CSN-NC transmettra désormais à l’ORE les résultats des tests de lecture des JDC, en respectant l’anonymat des personnes – seuls le niveau d’études, le lieu de résidence, l’âge, le sexe ou l’établissement scolaire apparaîtront. Pierre-Christophe Pantz, responsable de l’ORE, précise que ces données chiffrées seront traitées selon « un protocole validé par l’Education nationale et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme ». L’observatoire pourra ensuite, d’une part, dresser un constat et le comparer avec la métropole et les autres territoires d’outre-mer ; d’autre part, apprécier l’évolution des données dans le temps.

Hélène Iékawé précise que les résultats de ce travail permettront de « définir des objectifs bien précis et d’affiner les actions de rescolarisation » en cas de décrochage scolaire, ou de proposer des mesures ciblées sur les difficultés de lecture. Car « il ne suffit pas seulement de constater, il faut mettre en place des actions de remédiation. Les équipes éducatives reprennent ensuite les choses en main. »

L’observatoire de la réussite éducative

Mis en place le 13 novembre 2017, l’observatoire de la réussite éducative (ORE) s’inscrit dans le projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie. Sa création était souhaitée pour évaluer la politique éducative du pays et préconiser d’éventuelles adaptations. Son hébergement au sein du service de l'Aménagement et de la Planification du gouvernement facilite sa mise en œuvre et la prise en compte de l’ensemble des thématiques concernées.

En 2018, l’observatoire s’est fixé quatre objectifs :

  • dresser un « état de l’École » en Nouvelle-Calédonie entre 2012 et 2016,
  • constituer un système d’informations cohérent et homogène,
  • réaliser une enquête sur les conditions de vie des jeunes lors de leur scolarité au collège,
  • évaluer l’évolution des difficultés en lecture des jeunes de Nouvelle-Calédonie

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