La Nouvelle-Calédonie est en deuil
Les Calédoniens pleurent un homme dont la vie a été indissociablement liée à celle de son pays et qui, avec Jean-Marie Tjibaou, a ouvert le chemin de la paix, de la tolérance et du respect de l’autre.
L’annonce de la disparition brutale de Jacques Lafleur a suscité partout une très vive émotion que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie partage.
Communiqué officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie est en deuil.
Les Calédoniens pleurent un homme dont la vie a été indissociablement liée à celle de son pays et qui, avec Jean-Marie Tjibaou, a ouvert le chemin de la paix, de la tolérance et du respect de l’autre.
L’annonce de la disparition brutale de Jacques Lafleur a suscité partout une très vive émotion que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie partage.
Le gouvernement rend hommage à celui dont l’action politique durant près de 40 ans, a façonné le développement de notre pays.
Il présente ses plus sincères condoléances à son épouse Roberte, à ses enfants Isabelle et Pascal, ainsi qu’à sa famille et à ses proches.
Homme de conviction, artisan de la paix, Français et Calédonien au service de son pays, Jacques Lafleur aura été le chef de file du renouveau de la société calédonienne. Il a offert à la Nouvelle-Calédonie de nouvelles perspectives, en l’invitant parfois à changer son regard sur l’autre, en n’hésitant pas à sortir des sentiers battus. Son courage, sa détermination, son autorité, ses qualités de visionnaire, ont fait de la Nouvelle-Calédonie ce qu’elle est aujourd’hui : un pays de progrès et de paix, au statut unique dans le monde et souvent cité en exemple.
Les accords de Matignon, la poignée de main avec Jean-Marie Tjibaou, l’accord de Nouméa ont ouvert la voie d’un avenir et d’un destin communs.
Une voie ouverte il y a plus de 30 ans*, lorsque Jacques Lafleur déclarait : « (…) Si nous savons nous rassembler sur l’essentiel, et oublier les vaines querelles du passé ; si nous savons donner le pas aux forces qui nous unissent sur celles qui nous divisent ; si nous savons préférer à la lutte contre des hommes le combat pour des idées ; si nous savons affirmer la personnalité de notre société dans l’union et la compréhension entre les ethnies, nous relèverons ensemble le défi calédonien et plus encore : nous nous montrerons des hommes dignes de notre pays, dignes de notre temps. »
Il nous revient, collectivement, de nous inspirer de cet héritage.
*Stade Brunelet – 17 avril 1977.