Un centre parmi les plus performants au monde
Le centre de radiothérapie de Nouvelle-Calédonie (CRNC) ouvrira ses portes le 3 octobre. Les patients atteints du cancer y bénéficieront d’un accueil et de soins de très grande qualité.
Depuis l’autorisation de construction au sein du Médipôle de Koutio accordée en 2009, le gouvernement a toujours apporté son soutien au projet de centre de radiothérapie afin qu’il aboutisse. C’est chose faite aujourd’hui. « L’ouverture de cet équipement est un événement pour la Nouvelle-Calédonie. C’est une véritable avancée en matière d’accès aux soins pour la population et le bien-être des patients. Ceux-ci pourront être soignés chez eux, rester près de leurs proches et continuer leurs activités pour certains. De plus, l’infrastructure apporte toutes les garanties de sécurité et de qualité », s’est exprimé Valentine Eurisouké.
La membre du gouvernement en charge de la santé et Bernard Deladrière, en charge du suivi de la construction du Médipôle, ont pu visiter les installations, en présence du directeur, Patrick Cottin, et d’une partie de l’équipe médicale.
Le patient au centre du dispositif
L’établissement calédonien répond aux mêmes exigences de sécurité qu’un centre métropolitain, sous l’expertise de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), l'instance qui assure notamment la mission de contrôle de la radioprotection en France.
Dans son mode de fonctionnement, le centre de radiothérapie a fait en sorte que la prise en charge du patient, y compris psychologique, soit la plus complète possible. C'est pourquoi le réseau de médecins Onco-NC, qui suit les dossiers des malades atteints du cancer, a trouvé sa place au sein du CRNC. Dans ses locaux, seront également accueillis les associations de lutte contre le cancer, ainsi que d’autres services tels que sophrologie, assistante sociale… L'équipe médicale, composée de deux radiothérapeutes, deux radiophysiciens et six manipulateurs radio, est mobilisée autour du patient. Si une séance de radiothérapie ne dure qu’une dizaine de minutes, la préparation du traitement est quant à elle longue et minutieuse. « Tous les corps de métiers sont les maillons d’une même chaîne. Impossible de fonctionner l’un sans l’autre. C’est vraiment un travail d’équipe », confie Morgane Pinpin, 29 ans, l’unique radiophysicienne calédonienne du territoire. « C’est une réalisation extrêmement rassurante. Tous les arguments sont là pour convaincre les gens de ne plus partir pour leur traitement », a conclu Bernard Deladrière à l’issue de la visite. Ce qui permettra également à la Nouvelle-Calédonie de réaliser une économie d’environ 245 millions de francs par an par rapport aux frais qu’entraînait la couverture des soins en Australie.
Partenaire d’excellence
Le CRNC a établi un partenariat avec l’Institut Curie qui est le centre national de référence et le cinquième pôle de recherche dédiée à la lutte contre le cancer au niveau international. L’établissement calédonien pourrait d’ailleurs devenir le premier centre de radiothérapie labellisé Curie, tandis que son matériel de pointe le place parmi les meilleurs centres de radiothérapie au monde.