Journée internationale des archives
Le service des Archives de la Nouvelle-Calédonie a célébré cette année, et pour la première fois, la Journée internationale des archives. Au programme : une exposition sur l’arrivée des premiers convois de travailleurs indonésiens et des visites guidées du bâtiment qui accueille ce service, à Nouville.
Jeudi 9 juin, le public était convié à découvrir une exposition rare proposée par le service des Archives de la Nouvelle-Calédonie (SANC), en partenariat avec Catherine Adi, documentaliste à l’Institut de Formation à l’Administration Publique (IFAP) et historienne. « Cet événement s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale des archives, explique Ingrid Waneux, chef du SANC. A cette occasion, nous présentons au public une exposition de fonds documentaires sur les premiers convois de travailleurs indonésiens arrivés en Nouvelle-Calédonie il y a 120 ans. Il s’agit donc d’un sujet d’actualité, d’autant que ce fonds a été souvent consulté ces dernières semaines en vue de la constitution des listes électorales. » Photographies, documents administratifs, coupures de presse, le public a pu consulter et manipuler - avec des gants - des documents rares et pour certains classés comme « non-communicables » d’ordinaire.
Pour Catherine Adi, l’organisation de cette exposition est « l’aboutissement de dix ans de travail. » Passionnée d’histoire et fidèle visiteuse du SANC sur son temps libre, elle a en effet publié, en août 2014, un ouvrage intitulé Orang Kontrak, Les engagés originaires de Java venus sous contrat en Nouvelle-Calédonie 1896-1955. « Dans toutes les familles originaires d’Indonésie, on s’aperçoit que les anciens ne parlent pas de leur passé, alors que leurs enfants et petits-enfants ont besoin de savoir d’où ils viennent pour se construire, souligne-t-elle. Par mon travail, j’aide ces personnes à trouver des réponses. »
A l’issue de l’exposition, le public était convié à découvrir le SANC au cours de visites guidées animées par les agents. L’occasion de suivre le trajet des archives de la salle de réception des versements, aux magasins climatisés et au taux d’humidité contrôlé, en passant par la grande salle de tri. Un site qui abrite au total une vingtaine de kilomètres linéaires de boîtes d’archives.