« Les langues kanak, instrument de paix et d’unité »

« Les langues kanak, instrument de paix et d’unité »

12 août 2021

Culture

Le lycée Jules-Garnier accueille durant quatre jours un séminaire dédié aux langues kanak et océaniennes. (photos Delphine Mayeur/ALK)

Le lycée Jules-Garnier accueille durant quatre jours un séminaire dédié aux langues kanak et océaniennes. (photos Delphine Mayeur/ALK)

À  l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones, l’académie des Langues kanak (ALK) a lancé, ce lundi 9 août 2021, son séminaire bisannuel intitulé « Espace oralité ».

Durant quatre jours au lycée Jules-Garnier, cette sixième édition de « Espace Oralité » accueille près de 200 participants à des ateliers de réflexion sur l’avenir des langues kanak. L’objectif est d’évaluer l’avancement des 99 recommandations de la Déclaration de Cayenne de 2011 afin de préparer les prochains États généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, qui se tiendront en octobre 2021 à la Réunion.

Ce séminaire est organisé autour de quatre thèmes : le patrimoine immatériel, la sauvegarde et la valorisation des langues, la place des langues dans le système éducatif, la pédagogie et la recherche, la transmission dans la sphère privée et la visibilité des langues dans l’espace public, dans les médias, sur les réseaux sociaux et au sein des nouvelles technologies et enfin la problématique de la création artistique, de l’édition, de la diffusion et de la valorisation sociale.

 

Laurie Humuni, membre du cabinet de Mickaël Forrest, l’a représenté lors du discours d’ouverture du séminaire aux côtés de Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et de Wéniko Ihage, directeur de l’ALK

Laurie Humuni, membre du cabinet de Mickaël Forrest, l’a représenté lors du discours d’ouverture du séminaire aux côtés de Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et de Wéniko Ihage, directeur de l’ALK.

 

 

 

À cette occasion, Mickaël Forrest, membre du gouvernement, chargé de la culture a tenu à souligner que « l’une des principales étapes dans la conquête d’un territoire est d’annihiler la culture existante et, dans ce procédé, la langue est un levier efficace », pour autant « si la langue peut être un moyen de détruire une culture, elle peut donc inversement être un moyen de la préserver ». Selon lui, « la langue, qui est un outil indispensable à nos enfants et à notre pays, pourra survivre à l’européanisation et à la modernisation, à la seule condition que nous passions de l’oraliture à l’écriture ». En effet, « transcrire nos langues kanak, a-t-il rappelé, nous permettra de les perfectionner, de les alimenter, de les transmettre mais plus particulièrement de les préserver ». Mickaël Forrest a remercié « l’ALK, gardien des langues kanak, d’accomplir ces missions de préservation et de promotion d’un patrimoine immatériel, propre à la Nouvelle-Calédonie et en danger d’extinction ».