Pour ne jamais oublier
Dans le cadre de la journée nationale de la commémoration du 100e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, une cérémonie de dépôt de gerbes s’est tenue dimanche après-midi devant le monument aux morts de la place Bir-Hakeim à Nouméa. L’occasion de rappeler que plus d’un Calédonien sur quatre engagés dans la Grande Guerre n’en est jamais revenu.
Il y a un peu plus d’un siècle, plus de 2 000 Calédoniens ont rejoint le front en Europe, et un conflit qui ne les concernait pourtant que de loin. Répondant avec bravoure à l’appel d’une lointaine patrie en danger. Le premier contingent a embarqué le 23 avril 1915 à bord du Sontay. D’autres suivront pour offrir à leur tour de la chair aux canons allemands. Les tirailleurs kanak, engagés volontaires, les suivirent à partir de 1917. En avril de cette année-là, Calédoniens, Kanak et Tahitiens étaient regroupés au sein du Bataillon mixte du Pacifique.
Au total, 575 soldats tombèrent aux champs d’honneur et d’horreur de la Première Guerre Mondiale, dite Grande Guerre : 382 tirailleurs kanak et 193 Calédoniens, dont beaucoup laissèrent leur vie au fond d’une tranchée. Plus d’un sur quatre ! Comme le soldat Kalepo, fauché le 25 octobre 1918 lors de la bataille de Vesles-et-Caumont, dans l’Aisne, et dont la dépouille fut rendue aux siens, sur sa terre de Tiga, en septembre 2017, au nom du devoir de mémoire.
C’est mues par l’impérieuse nécessité d’ancrer l’effort de guerre dans la mémoire collective qu’autorités civiles et militaires ont célébré ce dimanche 11 novembre place Bir-Hakeim, à Nouméa, le centenaire de l’armistice de 1918 qui mettait un terme à la guerre. Au cours d’une cérémonie présidée par Thierry Lataste, haut-commissaire de la République, les membres du conseil municipal junior de la Ville de Nouméa, élèves de CM1, ont chacun déposé une fleur au pied du monument aux morts. Incitant tous leurs camarades et l’ensemble de la jeunesse à ne jamais oublier ce qu’ont vécu et enduré leurs valeureux ancêtres, les poilus calédoniens.