La société Bluecham rafle les prix

La société Bluecham rafle les prix

13 juin 2017

Économie Relations extérieures

Une partie de l’équipe de Bluecham, qui compte sept personnes, et dont les locaux sont implantés à l’IRD, au contact du monde de la recherche.

Une partie de l’équipe de Bluecham, qui compte sept personnes, et dont les locaux sont implantés à l’IRD, au contact du monde de la recherche.

La société de haute technologie calédonienne Bluecham a remporté son dixième prix international en mai à Hong Kong. Son expertise dans le traitement de données, en particulier satellitaires, au service du développement durable est reconnue au plus haut niveau.

Fondée en 2008 par Didier Lille, la société Bluecham comptabilise autant d’années d’existence que de récompenses glanées aux quatre coins du monde : en France au concours Oseo-Innovation, en Nouvelle-Calédonie avec un trophée de l’entreprise 2014, puis en Australie, en Thaïlande, à Singapour, Fidji et désormais Hong Kong. La mégalopole chinoise a accueilli le mois dernier une conférence qui réunissait les spécialistes en technologies spatiales de la région Asie-Pacifique. Cette rencontre était organisée par l’agence américaine Digital Globe, leader mondial des satellites très haute résolution.

Première mondiale

« Nous étions la seule entreprise du Pacifique invitée ce qui est déjà un signe de reconnaissance par nos pairs », précise Rémi Andreoli qui a représenté la société calédonienne primée par un Award de l’excellence pour ses partenariats avec des agences spatiales et par un Award de l’innovation. Le directeur des applications spatiales de Bluecham poursuit : « Ce prix a récompensé une première mondiale que nous avons réalisée dans le domaine du traitement de l’information de masse ». À savoir la mise au point d’un système permettant l’analyse d’images satellites très haute résolution dans le "cloud" – le fameux nuage informatique – où sont stockés à distance des téraoctets de données. Mis au point afin de calculer les lignes de plus hautes et de plus basses eaux sur une côte australienne, il peut être déployé en tout point du globe, à la demande. Les applications sont multiples : indicateur de réchauffement climatique, aménagement du littoral, négociation foncière, etc. « Cette récompense a été une réelle surprise et nous a apporté une grande satisfaction. Elle prouve que nous prenons la bonne direction pour nos projets. C’est une reconnaissance internationale pour Bluecham et, à travers elle, pour la Nouvelle-Calédonie. »  

Exportation

La technologie développée par Bluecham pour l’aide à la décision environnementale est destinée aux collectivités publiques, aux industriels et aux programmes de recherche. En Nouvelle-Calédonie, l’une de ses premières clientes est la commune de Yaté, voisine de l’usine hydrométallurgique de Vale. Très vite, l’entreprise s’est tournée vers l’extérieur, « une condition indispensable pour se développer et rester à un haut niveau de qualité », résume Rémi Andreoli. Avec les marchés régionaux en ligne de mire, elle a notamment participé aux missions de diplomatie économique conduites par le gouvernement au Vanuatu, en Nouvelle-Zélande, puis en Australie dans le courant de l’année 2016. Poursuivant ses efforts de prospection dans le Pacifique, la société entend également faire bénéficier la Nouvelle-Calédonie de ses compétences en travaillant davantage avec les institutions.

 

Extrait du projet ayant reçu le Award de l’innovation à Hong Kong.

Extrait du projet ayant reçu le Award de l’innovation à Hong Kong.

 

 

Soutien du Fonds Pacifique

Approché lors du Pacific Business Forum qui s’est tenu à Nouméa en novembre 2016, le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a été fortement intéressé par les solutions opérationnelles proposées par Bluecham. De là est né un projet retenu par le comité directeur du Fonds Pacifique pour l’année 2017 dans le cadre de l’enveloppe financée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. La technologie de Bluecham, qui consiste à mettre à disposition des données spatiales via Internet, va être déployée sur la partie orientale de la Papouasie.  L’objectif est d’utiliser ces informations pour développer des activités économiques durables. L’aide de 2,4 millions de francs du Fonds Pacifique va soutenir la formation des acteurs – publics et privés – à cette technologie qui se déroulera à Port Moresby et à Nouméa.

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