Le Grand Débat s’installe à Tiéti

Le Grand Débat s’installe à Tiéti

16 avril 2010

Politique

Le Grand Débat s’installe à Tiéti

Pendant trois jours, la Commission du Grand Débat sur l’avenir de l’école calédonienne se réunit à Tiéti. Elle aura pour mission de valider les vingt questions autour desquelles s’articuleront les 400 débats des cinq prochains mois.

Il s’agit là de l’aboutissement des premiers travaux de la commission, à la tâche depuis son installation officielle en présence du ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel, le 26 février dernier à l’IRD.

La Commission échangera notamment avec Claude Thélot, président du débat national sur l’avenir de l’école en 2003-2004, actuellement en Nouvelle-Calédonie. Ce haut fonctionnaire français, expert de l’éducation, se réjouit d’apporter sa pierre à l’évolution et à l’amélioration du système éducatif calédonien. Diplômé de l'École Polytechnique et de l’École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE), Claude Thélot est connu pour son parcours remarquable au sein de l’Éducation nationale. Il fut d’ailleurs directeur au ministère du même nom et responsable de l’évaluation et des statistiques de l’éducation. C’est donc tout naturellement qu’en 2003, il fut nommé président de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école française. La synthèse des débats (avril 2004) et le « rapport Thélot » (octobre 2004) participèrent à l’élaboration de la loi Fillon sur l'éducation (avril 2005).

Refléter l’ensemble des échanges

Pour Claude Thélot, « Six ans après le débat national, l’initiative du gouvernement calédonien est extrêmement intéressante et utile pour le territoire. Comme le schéma retenu est assez proche de celui que j’ai appliqué en 2003-2004, j’espère que je pourrai me montrer utile. Comme pour tout territoire aujourd’hui, la formation de la jeunesse est capitale. Un pays ne réussira, et les jeunes eux-mêmes ne réussiront leur vie, que si le système éducatif parvient à bien former, à bien éduquer. Il faut donc, en termes d’évaluation et de prospective, à la fois lutter contre l’échec pour que tous réussissent, et en même temps accroître le niveau de formation des générations récentes ».

Ici comme en Métropole, Claude Thélot estime que la synthèse devra s’efforcer de refléter l’ensemble des échanges, pour ensuite nourrir les recommandations de la Commission. Une Commission qui, dès la fin du mois et jusqu’à début octobre, va conduire 400 débats publics sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Ces débats seront articulés autour de trois domaines – définir les missions de l’école calédonienne, faire réussir tous les élèves, améliorer le fonctionnement de l’école – et tenteront de répondre à une vingtaine de questions-clés. La commission procédera également à l’audition d’associations de parents d’élèves, d’experts, de syndicats et de personnalités de la société civile. Les synthèses de tous les débats, contributions et auditions seront rendues publiques en novembre 2010 sur le site www.monpaysmonecole.gouv.nc (dès le 30 avril) à travers un document baptisé « Miroir du Débat ». Chacun pourra en prendre connaissance et réagir sur le site ou par courrier à la Commission.

 

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