À l’écoute des professionnels de la petite enfance
Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge notamment de la famille, et Christopher Gygès, en charge de l’économie, sont allés à la rencontre de professionnels de la petite enfance. L’occasion de faire le point sur ce secteur fragilisé par la crise sanitaire.
Rendez-vous était pris le 14 mai au 6e km, dans l’une des plus anciennes structures d’accueil de la petite enfance de Nouméa. Laurence Alibaud dirige la crèche Graines de soleil depuis seize ans. En raison des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, son établissement, comme les autres crèches, a dû fermer ses portes le vendredi 20 mars au soir. « La priorité, c’était de régler le salaire des employées. Nous avons fait toutes les demandes d’aides nécessaires, notamment de chômage partiel auprès du gouvernement. Grâce aussi aux banques qui ont joué le jeu, nous avons pu passer cette période malgré la perte de trésorerie et avancer les salaires. »
Panel d’aides
Les établissements d’accueil de la petite enfance ont pu rouvrir à partir du 20 avril dans le cadre de l’adaptation des mesures de confinement. Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement notamment en charge de la famille et Christopher Gygès, au titre du secteur de l’économie, ont souhaité échanger avec les représentants de ce secteur, déjà sur la corde raide et touché de plein fouet par la crise sanitaire. « Nous avons eu la chance d’avoir tout un panel de propositions d’aides. Les établissements ont fait leurs demandes chacun de leur côté et sont dans l’attente des retours. Nous avons des échanges réguliers avec le gouvernement ou les provinces, nous sommes confiants », indique Claudia Jeandot, directrice de crèches et présidente de l’Union des professionnels de la petite enfance (UPPE).
Cette visite des membres du gouvernement a également permis de remercier les crèches qui se sont mobilisées pendant le confinement afin d’accueillir les enfants des professionnels prioritaires, en premier lieu les personnels soignants, afin qu’ils puissent continuer de travailler. Quinze établissements étaient concernés : treize à Nouméa, un à Bourail et un à Koné. « Les employés ont bien voulu travailler pendant cette période, nous les félicitons. Il y a eu un très gros travail d’organisation en 48 heures après l’annonce des mesures de confinement, mais cela s’est passé de manière très fluide », signale Claudia Jeandot, présidente de l’UPPE. Les frais de garde, les repas et les salaires des employés volontaires ont été pris en charge par le gouvernement.
Avec l’arrêté adopté par le gouvernement le 28 avril, les crèches et garderies d’enfants, dont les tarifs étaient soumis jusqu’alors à l’accord du gouvernement, passent sous le régime de la liberté surveillée. Ainsi, les prestataires seront toujours tenus de communiquer au gouvernement le montant des tarifs quinze jours avant leur entrée en application. Ce dispositif doit permettre aux crèches d’adapter leurs stratégies commerciales afin d’être plus compétitives, tout en continuant de bénéficier des exonérations de charges patronales.