La Calédonie et Fidji se rapprochent autour de la santé

La Calédonie et Fidji se rapprochent autour de la santé

16 mars 2017

Relations extérieures Santé et social

Valentine Eurisouké a reçu Michel Djokovic, ambassadeur de France à Fidji (au centre), en présence notamment des directeurs du centre de radiothérapie et du CHT, Patrick Cottin (deuxième à droite) et Dominique Cheveau (deuxième à gauche).

Valentine Eurisouké a reçu Michel Djokovic, ambassadeur de France à Fidji (au centre), en présence notamment des directeurs du centre de radiothérapie et du CHT, Patrick Cottin (deuxième à droite) et Dominique Cheveau (deuxième à gauche).

À l’occasion de sa venue en Nouvelle-Calédonie pour la réunion des ambassadeurs de France de la zone Pacifique, l’ambassadeur de France aux Îles Fidji, Michel Djokovic, a rencontré Valentine Eurisouké, mardi 14 mars au gouvernement. Au centre des discussions : les prémices d’un rapprochement des deux pays sur le plan de la santé. Et plus, si affinités.

« Le centre de radiothérapie de Nouvelle-Calédonie est un atout pour l’attractivité de la Calédonie en matière de prestations de soins pour les États et Territoires insulaires du Pacifique qui voudraient en bénéficier. Comme Fidji par exemple, qui a d’ores et déjà montré un fort intérêt par la voix de l’ambassade de France à Suva », annonçait déjà en octobre dernier la membre du gouvernement en charge de la santé, lors de l’inauguration de cet établissement de pointe.

Amorcé à la suite de l’accession de la Calédonie au statut de membre à part entière du Forum des Îles du Pacifique, le développement de passerelles médicales avec Fidji – et ses 850 000 habitants – commence à se dessiner. « Aujourd’hui, les patients fidjiens atteints d’un cancer sont soignés en Australie ou en Inde, explique Michel Djokovic. Mais les infrastructures dont s’est dotée récemment la Nouvelle-Calédonie nous intéressent tout particulièrement. » Avec son Médipôle, son centre de radiothérapie de pointe, son futur laboratoire P3, ses capacités d’hébergement et des prestations aux tarifs compétitifs dans la région Pacifique, la Nouvelle-Calédonie séduit. Seul bémol : les personnels soignants devront se mettre à l’anglais.

Santé, jeunesse et sports

« La ministre de la Santé des Îles Fidji est ouverte à une réflexion sur les échanges possibles sur le plan médical, avec l’orientation des malades vers les infrastructures calédoniennes, mais aussi en matière de jeunesse et de sports », poursuit l’ambassadeur.

Champion olympique de rugby à 7 aux JO de Rio, Fidji est aussi connu pour ses performances en foot, natation, volley-ball ou haltérophilie.  « Les potentiels sont nombreux dans ces disciplines, souligne l’ambassadeur, et si les échanges entre nos îles ont été rares jusqu’à présent – par méconnaissance et du fait de l’histoire et de la barrière de la langue –, nous pensons que nos liens peuvent progresser politiquement et humainement. »

Vers une relation bilatérale

Ces échanges pourraient apporter « un bol d’air à l’économie calédonienne », souligne Valentine Eurisouké, mais aussi se révéler favorables pour la Calédonie dans d’autre domaines : « Les Îles Fidji ont des programmes avancés en termes de santé communautaire, précise Claude Gambey, chargé de mission pour le plan Do Kamo. Leur expérience en matière de sports, de jeunesse et de prévention, qui leur permet notamment de bien encadrer la jeunesse fidjienne, est une opportunité à saisir, et peut-être un exemple à partager avec la Nouvelle-Calédonie. » 

Ces perspectives de coopération régionale seront approfondies les 24 et 25 avril, à Suva, lors de la réunion des directeurs de santé de la région Pacifique, avant d’être présentées dans le cadre de la rencontre des ministres de la santé de la région, qui se tiendra au mois d’août aux Îles Cook.

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