Front commun contre la délinquance en milieu scolaire

Front commun contre la délinquance en milieu scolaire

16 mars 2018

Éducation et formation Sécurité et prévention

Le plan de lutte contre le décrochage, les incivilités et la violence en milieu scolaire se décline en quatre priorités et plus d’une vingtaine d’actions.

Le plan de lutte contre le décrochage, les incivilités et la violence en milieu scolaire se décline en quatre priorités et plus d’une vingtaine d’actions.

Le président du gouvernement et le haut-commissaire ont signé, vendredi 16 mars, une convention-cadre pour la mise en œuvre d’un plan spécifique de lutte contre le décrochage, les incivilités et la violence en milieu scolaire. Il doit concrétiser, au sein des établissements publics d’enseignement de Nouvelle-Calédonie, les premières actions du plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance adopté lundi, au Congrès.

Nouvelle-Calédonie, État, forces de l’ordre et justice étaient côte à côte ce vendredi 16 mars pour symboliser leur résolution à faire de l’école « un sanctuaire de l’apprentissage ». « Cette convention illustre notre volonté d’agir avec détermination », a ajouté le président du gouvernement, Philippe Germain, entouré pour l’occasion d’Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur directeur général des enseignements, Céline Fortesa, vice-procureure de la République, et Alain Martinez, commissaire général à la direction de la Sécurité publique en Nouvelle-Calédonie.

Cette convention, co-signée par le président du gouvernement et le haut-commissaire de la République, officialise le lancement d’un plan spécifique de lutte contre le décrochage, les incivilités et la violence en milieu scolaire, et concrétise -  quatre jours seulement après son adoption par le Congrès - les premières actions du plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance. Élaboré avec le vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie, il s’intègre également dans la charte d’application du projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie.

Quatre priorités

Ce plan se compose de quatre priorités. La première vise à développer un climat scolaire serein dans les établissements scolaires. « Le parcours civique mis en place depuis la rentrée y contribuera », a expliqué le vice-recteur. Cet enseignement, qui correspond au premier volet du service civique, est en effet une spécificité calédonienne. Il sera étendu prochainement au premier degré et pourra être présenté par les élèves de 3e dans le cadre de l’évaluation du brevet des collèges.

La deuxième priorité du plan entend consolider la sécurisation des biens et des personnes dans et aux abords des établissements scolaires. « Par exemple, le lycée Petro Attiti, dont la clôture a été renforcée, sera bientôt équipé de 24 caméras de surveillance », a annoncé le vice-recteur.

La lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire constitue le troisième axe du plan. Pour y parvenir, les dispositifs d’accompagnement individualisé déjà en œuvre à Tuband, Païta, Poindimié et Koné seront renforcés. « Les règlements intérieurs des établissements seront aussi revisités », prévient le vice-recteur en évoquant l’interdiction des téléphones mobiles au collège et des sorties d’établissement pendant les intercours, au lycée.

La quatrième et dernière priorité de ce plan vise, quant à elle, à protéger les personnels des établissements publics d’enseignement. L’accompagnement au dépôt de plainte ou la mise en place d’une aide psychologique à la suite d’une agression d’un enseignant pourrait en faire partie.

Des moyens renforcés

La mise en œuvre de ces quatre priorités s’accompagnera d’un renforcement des moyens éducatifs dans tous les établissements. Ainsi, chaque collège bénéficiera d'au moins un conseiller principal d’éducation (CPE) à temps plein, de deux adjoints d’éducation, d’une permanence hebdomadaire d'un psychologue de l'éducation nationale et d'une assistante sociale, ainsi que d’une présence régulière des infirmières. Et chaque lycée disposera d’au moins deux CPE, de six adjoints d'éducation, d’une infirmière et d’une assistante sociale.

La totalité des moyens supplémentaires engagés s’établit à plus de 110 millions de francs pour 2018.

 

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