Les énergies renouvelables ont le vent en poupe

Les énergies renouvelables ont le vent en poupe

16 mai 2019

Environnement et énergie

Cet apport d’énergies renouvelables doit éviter l’émission de 84 000 tonnes de C02 par rapport à un approvisionnement en énergies fossiles (© Éric Dell’Erba).

Cet apport d’énergies renouvelables doit éviter l’émission de 84 000 tonnes de C02 par rapport à un approvisionnement en énergies fossiles (© Éric Dell’Erba).

Le gouvernement a annoncé une seconde révision des objectifs de production électrique pour la période 2016-2030. Au total, 70 mégawatts supplémentaires – 40 pour le solaire et 30 pour l’éolien – vont être inscrits sur la feuille de route de déploiement des énergies renouvelables.

Cette décision, adoptée le 14 mai, a été prise afin de ne pas freiner le développement de la filière photovoltaïque stimulée par la baisse continue des prix. En autorisant l’injection de 70 MW supplémentaires dans le réseau, le gouvernement permet en effet aux entreprises du secteur de déposer de nouveaux projets.

Grande ferme solaire à Poya

Ainsi, l’objectif de développement pour le solaire a été porté à 40 MW supplémentaires à l’horizon 2020, dont 30 MW pour un projet de centrale unique qui sera reliée au poste électrique Enercal de Népoui. « Cette ferme solaire, directement raccordée au réseau électrique, remplacera à terme la centrale au fioul dont la fermeture est prévue pour 2024 », se félicite Nicolas Metzdorf, porte-parole du gouvernement. Les 10 MW restants seront répartis entre des fermes solaires situées sur terres coutumières. Les professionnels ont jusqu’à 1er novembre pour déposer leurs dossiers.
Par ailleurs, pour compenser l’abandon officiel du projet de barrage de la Ouinné, de nouveaux objectifs ont été fixés notamment en matière de développement de la filière éolienne pour la même période.  Ainsi, 30 MW supplémentaires ont été validés.

Économies

À l’horizon 2021, grâce à ces nouveaux objectifs, la production d’énergie renouvelable du territoire passera de
66 % à 79 % de la consommation publique d’électricité. Ce qui permettra de réduire la facture de 240 millions de francs par an en moyenne, de pérenniser des emplois et de se rapprocher un peu plus de l’un des objectifs fixés par le Schéma pour la transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie : 100 % d’électricité renouvelable pour la consommation publique en 2030.

Et ensuite ?

La finalisation de la prochaine programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production électrique interviendra début 2020, une fois le dimensionnement et la technologie définitive de la future centrale pays arrêtés. D’autres études sont également en cours (future centrale thermique au gaz naturel, évolution de la consommation publique d’ici à 2030, dispositif commun de stockage de l’énergie solaire, renforcement du réseau de transport de l’énergie électrique, etc.).

 

 

 

 

 

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