Mieux cerner les enjeux de notre insertion régionale
Organisé à l’initiative de la présidence du gouvernement et du service de Coopération régionale et des relations extérieures (SCRRE), un séminaire dédié à l'action extérieure de la Nouvelle-Calédonie s'est tenu du 12 au 14 juin, en présence de membres du gouvernement, des équipes du SCRRE et des délégués calédoniens en poste dans la région.
Le séminaire des relations extérieures a ouvert ses portes au centre culturel Tjibaou, en présence du président Louis Mapou, d’Adolphe Digoué, de Mickaël Forrest, de Vaimu'a Muliava et de Yoann Lecourieux, membres du gouvernement. Les cinq délégués de Nouvelle-Calédonie en poste en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Vanuatu, aux Fidji, ainsi qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont fait le déplacement pour l’occasion.
L’insertion régionale comme enjeu prioritaire
« Le grand objectif, c'est l'insertion de la Nouvelle-Calédonie dans la région », a rappelé le président du gouvernement en ouverture de ce séminaire, dont il a souhaité qu'il puisse « permettre de mieux cerner les enjeux qui sont devant nous, le contexte, mais aussi comment aller vers une meilleure structuration de notre outil de politique vis-à-vis de l'extérieur ». L’enjeu étant de pouvoir répondre au flux de sollicitations car « il y a une grosse attente de la région en direction de la Nouvelle-Calédonie ».
Cette journée a été l’occasion de présenter un bilan et d’envisager les perspectives en matière de coopération régionale. Les nombreux échanges ont permis d’aborder l'évolution des relations bilatérales et multilatérales qu’entretient la Nouvelle-Calédonie avec les pays et territoires de la région, dont Wallis-et-Futuna et la Polynésie française, mais aussi avec l'Europe et d’évoquer la possibilité de nouveaux jumelages.
Le président a notamment évoqué le « Plan 2050 pour le continent Pacifique bleu », une stratégie entérinée par le Forum des îles du Pacifique (FIP) qui s’articule autour de sept grands axes (changement climatique, développement économique…) sur lesquels doit travailler la Nouvelle-Calédonie. Il constitue désormais « la référence dans toutes les relations entre les pays et territoires du Pacifique », ainsi que l’a souligné Louis Mapou.
Les secteurs clés de la coopération
La coopération extérieure s’appuie sur différents secteurs tels que la culture, le sport ou la promotion de la francophonie. Des sujets qui ont fait l’objet d’ateliers auxquels ont participé les directions du gouvernement.
La nécessaire normalisation pour coopérer avec les pays de la région, les échanges économiques, le commerce extérieur ou encore le positionnement géostratégique de la Nouvelle-Calédonie ont également été au cœur des échanges de cette première journée.
Pour Yoann Lecourieux, membre du gouvernement chargé de la francophonie, « il faut désormais s’investir sur des dossiers plus complexes comme l’économie, la représentation politique, les normes juridiques, etc. Mais il faut y aller de manière maîtrisée pour construire de manière concertée notre insertion régionale. La représentation à l’extérieur demande en effet beaucoup de moyens humains et financiers » a précisé Yoann Lecourieux.
Ce séminaire de trois jours a aussi offert aux délégués l’opportunité d'échanger leurs expériences dans l'exercice de leur mission. D’autre part, ils ont pu pointer les difficultés qu'ils peuvent rencontrer compte-tenu de la complexité des tâches diplomatiques qui leur incombent au nom de la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d'une compétence partagée avec la France.
La politique de relations extérieures de la Nouvelle-Calédonie fera l'objet d'une présentation prochaine au Congrès.