Dix années au service des jeunes en difficulté

Dix années au service des jeunes en difficulté

16 octobre 2019

Jeunesse et sports

Didier Poidyaliwane et l’équipe du FAEN, dont sa directrice Karen Vernière (1er rang, 2e à droite), devant la fresque réalisée par les jeunes à l’occasion de l’anniversaire du foyer.

Didier Poidyaliwane et l’équipe du FAEN, dont sa directrice Karen Vernière (1er rang, 2e à droite), devant la fresque réalisée par les jeunes à l’occasion de l’anniversaire du foyer.

Le Foyer d’action éducative de Nouville (FAEN) de la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ) a célébré ses dix ans le 15 octobre. Didier Poidyaliwane, en charge de ce secteur au gouvernement, a participé à ce temps fort de l’établissement qui accueille des mineurs sous placement judiciaire.

L’équipe du Foyer d’action éducative de Nouville (FAEN) et les mineurs placés actuellement, tout le monde a mis à la main à la pâte pour organiser cette journée d’anniversaire. Au programme : confection de bougnas partagés avec les familles, expo photos et diffusion de vidéos pour illustrer le panel d’activités proposées par l’établissement de la DPJEJ ou encore la présentation d’une fresque réalisée dans le cadre d’un atelier graff avec l’artiste Kuby (lire l’encadré). « Nous avons souhaité partager ce moment avec les partenaires qui travaillent régulièrement avec nous : vice-rectorat, directeurs d’établissements scolaires, entreprises, mais aussi dans le domaine des soins : Casado, médecin généraliste, équithérapeute, dentiste…, explique Karen Vernière qui dirige le FAEN depuis… dix ans ! Cette journée est l’occasion d’échanger sur les actions que nous menons au sein du foyer et de passer du temps avec les familles des jeunes qui sont aussi invitées ».   

Priorité à la scolarisation

Ces mineurs, âgés de 13 à 16 ans, sont confiés au FAEN à la suite d’un placement judiciaire décidé par un magistrat parce qu’ils sont sous protection (carences éducatives, difficultés familiales…), ou parce qu’ils ont commis un acte de délinquance. Dans ce cas-là, le maintien au domicile n’est pas opportun en raison des risques de récidive. La durée d’un placement varie de trois mois à trois ans. « L’objectif principal est la rescolarisation, mais aussi que ces jeunes retrouvent un rythme adapté à leur âge et à leur place d’enfants, signale Karen Vernière. Scolarisés dans les collèges de Nouméa, ils bénéficient d’un planning aménagé avec, pour certains, des périodes de stages en entreprise à partir de 14 ans. Nous travaillons également sur le bien-être et l’estime de soi ».

Soutien aux équipes

Pour cela, l’équipe pluridisciplinaire du foyer met en place de très nombreuses activités éducatives, sociales ou culturelles auxquelles ces jeunes n’avaient pas accès « pour leur ouvrir l’esprit » comme du théâtre, du cirque, des camps de vacances à Hienghène, Lifou, etc. Ou encore un voyage humanitaire au Vanuatu cette année, l’aboutissement de trois ans de travail pour l’équipe ! Didier Poidyaliwane, membre du gouvernement en charge de la protection de l’enfance et de la jeunesse a souhaité être présent lors de cette journée d’anniversaire afin « de soutenir l’équipe qui accompagne au quotidien ces mineurs aux situations parfois très complexes. Renforcer la présence du gouvernement auprès des personnels de la DPJEJ, mais aussi des jeunes placés, est un objectif de cette mandature. Entre 13 et 18 ans, il est possible de remettre cette jeunesse en difficulté sur le bon chemin ».     

 

Didier Poidyaliwane a découvert l’expo photos sur le foyer, guidé par une des jeunes actuellement au FAEN.

Didier Poidyaliwane a découvert l’expo photos sur le foyer, guidé par une des jeunes actuellement au FAEN.

 

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« Cette fresque a une histoire »

Emma*, 15 ans, a participé à la réalisation de la fresque qui orne désormais l’un des murs du foyer : « Avant de commencer, on nous a demandé ce qu’on voulait raconter et on a réfléchi par rapport au foyer. Cette fresque a une histoire. La petite fille dans sa barque quitte le foyer pour de nouveaux horizons. Elle traîne derrière elle une caisse qui contient tous ses souvenirs les plus heureux. Quand d’autres jeunes viendront ici, on pourra leur raconter ce que cela signifie ».   

* Prénom d’emprunt

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